Le scénario imaginé par Hassan II pour sortir de la crise politique n’est plus valable aujourd’hui que le peuple sahraoui a affirmé son désir d’imposer la légalité internationale face aux manœuvres marocaines qui visent à dévier le principe d ‘autodétermination de son sens unique : le vote. Le libre choix à travers les urnes ou à travers les bruits des armes. D’ailleurs, la dernière voie est la seule que les responsables marocains connaissent le plus. Durant plus de deux décennies, le palais et les gouvernements successifs de Hassan II n’ont pas connu le sommeil à cause des bilans journaliers qui arrivaient du champ de bataille. Encore une autre défaire militaire avec autant de morts, de blessés et d’armement capturé par les combattants du Front Polisario. Mais tout cela est resté loin derrière.
Le roi a fait du Sahara un thème de la politique intérieure marocaine. Les revendications des partis politiques, les réformes sociales, la démocratie, resteront encore au coin au nom de la “l’intégrité terrotoriale” du royaume.
Le sacrifice et la persévérité du peuple sahraoui ont permis de mettre à nu toutes les manœuvres dilatoires du gouvernement marocain. La proposition d’autonomie a été rejetée par l’ONU. La solution recherchée doit être basée sur le respect de la volonté de la population sahraouie, seule maître de son destin. Toute solution basée sur le principe d’autodétermination sera la bienvenue et le Conseil de Sécurité n’est pas prêt de se prononcer pour une solution unilatérale, comme la proposition marocaine. Cela par respect à la volonté de ce peuple qui a su surmonter tous les obstacles pour empêcher que sa terre soit engloutie par un Etat voyou. Un Etat édifié sur le sang des démocrates marocains, sur les cadavres de Tazmamart, sur des divinités mensongères, la misère de la société marocaine, l’argent sale du tourisme sexuel, le clientélisme, la corruption… La liste est longue.
Depuis que cette affaire du Sahara est prise en charge par le Conseil de Sécurité, les surprises, les contradictions, les fuites en avant et le chantage sont devenues monnaie courante du palais. Mais les sahraouis étaient là pour mettre le pendule à l’heure. Malgré le refus français, dans la dernière résolution on a parlé aussi des droits de l’homme. La mention “dimension humaine du conflit” est claire et Ban ki-moon a le droit et le devoir de veiller à ce que le côté humain soit pris en compte. En d’autres termes, le Maroc sera à l’œil pour toute nouvelle violation des droits de l’homme. Le masque porté par le palais va bientôt tomber et alors le monde verra que la réalité est tout à fait différente de ce qu’il croit. Les pays occidentaux ensorcelés par la propagande expédiée par les lobbys promarocains sur les prétendus progrès réalisées par le Maroc en matière de démocratie, droits humains, verront le véritable visage de la monarchie alaouite. Un visage cruel, inhumain, criminel.
Le roi Mohamed VI au lieu de se retirer de la politique et de laisser s’installer une culture démocratique et un véritable Parlement, elle a monopolisé tous les leviers du pouvoir de décisions et elle a infantilisé les partis politiques, les béni-oui-oui. Elle a même cru bien faire en pactisant avec quelques anciens opposants, comme Ben Zekri et Herzenni, et d’autres qui ont changé leurs idéaux par quelques plaisirs de la vie. Pourtant, une nouvelle Constitution et un Etat de Droit seraient salutaires et incontournables pour le pays. Il s’agit de faire de la politique autrement. A ce moment-là, toute initiative, y compris l’autonomie , serait plus crédible aux yeux de tous.
Et puisque ce n’est pas ainsi, nous sommes condamnés à défendre nos droits toujours écrasés et violés, nous parant des cuirasses solides pour freiner les prétensions expansionistes marocaines. Des prétensions, on le sait, encouragées par la France, berceau des droits de l’homme et de la révolution sociale.
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