Dans toutes les situations de crise, de troubles ou de guerre, la désinformation et la propagande ont toujours été utilisées pour mobiliser les foules et tromper l’ennemi. Mais aujourd’hui, les médias sont devenus beaucoup plus sophistiqués qu’autrefois, et le « bourrage de crâne » a fait place à de véritables tueurs armés de journaux, revues, agences de presse, sites web, télévision, radio, etc.
Depuis la guerre des sables, en 1962, Hassan II a développé une campagne haineuse dans les médias chérifiens pour monter le peuple marocain contre son frère algérien.
Les premiers prisonniers de guerre marocains, capturés par l’Armée de Libération Populaire Sahraouie dans la bataille d’Amgala, en février 1976, à la question de “qu’est-ce que vous êtes venus faire au Sahara?”, ils répondaient : “On nous a dit qu’il n’y avait que des algériens devant nous. Qu’il n’y avait pas de sahraouis contre le Maroc”. Voilà l’idée que Hassan II avait trouvé pour pousser le peuple marocain à accepter de faire la guerre au peuple sahraoui. Le roi du Maroc n’a pas eu le courage de dire aux marocains qu’ils vont devoir affronter des sahraouis qui veulent l’indépendace du Sahara Occidental et qui refusent de porter la nationalité marocaine.
Ce type de campagne peut générer des conséquences néfastes sur les peuples de la région. Les médias marocains contribuent amplement à la prolifération de la haine entre les deux peuples pour justifier la faiblesse de l’Etat marocain et son manque de courage pour mettre fin au conflit du Sahara Occidental. Un conflit dont le peuple marocain souffre les conséquences depuis plus de 34 ans.
En feuilletant la presse marocaine, l’officielle en particulier comme Le Matin, les insultes, tout genre de qualificatifs et propos outrageants lancés à la figure des sahraouis qui s’opposent à l’occupation marocaine, l’on se rend compte de la haine alimentée envers ce peuple aussi et du volume de la désinformation pour maintenir le peuple marocain dans l’ignorance totale de tout ce qui se passe dans l’ancienne colonie espagnole.
Au Maroc, les moyens de presse sont utilisés pour créer, maintenir et alimenter la haine contre les sahraouis en les califiant de tous les mots : “frères de leurs chameaux, Aareibate (arabe en péjoratif), mercenaires, séquestrés, trafiquants, malfaiteurs, terroristes, stipendiés… Voilà tout ce que mérite ce valeureux peuple aux yeux des journalistes marocains.
Le presse marocaine doit refuser de cautionner cette hystérie orchestrée par les autorités marocaines depuis plus de 34 ans pour camoufler leur incapacité à répondre aux attentes du peuple marocain et instaurer la paix et la prospérité dans la région.
Cette culture de la haine est irriguée tous les jours par le palais et son élite opportuniste est derrière toutes les croisades entreprises par le Maroc, que ce soit contre la Mauritanie, l’Algérie, le Sahara Occidental, et elle a fait beaucoup de victimes innocentes parmi le peuple marocain.
C’est contre cette haine que le peuple marocain doit se battre, et par conséquent, combattre sa source : Le palais royal et les coulisses du Ministère de l’Intérieur à Rabat. L’amour que les citoyens marocains avouent à leur pays n’est peut être que respectable, mais il ne doit pas impliquer la haine des autres. Leur patriotisme ne doit pas s’exprimer par les velléités envers les autres peuples de la région.
Un exemple de la haine vouée par le peuple marocain envers son frère, le peuple sahraoui? L’association française APSO Lument a publié le 02 juin un communiqué, dont voici le texte intégral :
“Communiqué de Presse
Agression contre le sportif de haut niveau Sahraoui, Salah Eddine Ameidan.
Samedi 29 Mai, vers 19h lors du meeting international de Pézenas, ville du département de l’Hérault, dans le sud de la France, Salah Eddine Ameidane, sportif de haut niveau Sahraoui, a été agressé par deux hommes d’origine marocaine. L’agression très rapide et accompagnée de propos racistes a eu lieu devant de nombreux témoins et avant la course de 1500 m, à laquelle Salah allait participer. Les agresseurs ont pris la fuite avant l’arrivée de la Police. Salah souffre de plusieurs blessures au dos. Il n’a pu participer à la compétition. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Pézenas le jour même, et au commissariat d’Avignon ce jour, accompagné du certificat médical attestant l’incapacité temporaire de Salah à la pratique de toute activité physique pendant 15 jours. Les agresseurs ont été identifiés comme d’origine marocaine et vivant dans la ville de Béziers, ville de l’Hérault.”
La propagande, la désinformation et le mensonge des autorités marocaines concernant tout ce qui est lié au conflit du Sahara Occidental sont responsables de ce genre d’agressions. Ce lavage des cerveaux dans le but de monter le peuple marocain contre les peuples algérien et sahraoui est une pratique connue des plus grandes dictaures de l’histoire.
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