Ahmedou Ould Soueilem a regagné, dernièrement, l’autre côté: le Royaume du Maroc. Le gouvernement marocain a célebré cette défection en grande pompe jusqu’au point de le montrer assis, sur la même table, à côté du roi du Marocet un groupe d’anciens transfuges.
Le retour à la «mère partie », comme aime l’appeler les marocains, est demeuré un outil de propagande depuis que le Maroc et le Front Polisario ont signé le cessez-le feu en 1991. Le Maroc avait, en effet, ouvert ses frontières devant les sahrouis et, quelques fois, devant les mauritaniens et autres maures afin de mettre l’ensemble de la population sous son contrôle.
L’opinion nationale sahraouie observe, non sans amertume, ces individus qui la trahissent au nom du confort matériel. Si cela relevait d’une dynamique constructive, cela aurait été salué avec unanimité. Mais sachant que c’est juste la soif du gain personnel, cela n’a jamais attiré l’attention de quiconque.
Ceux qui suivent de près les évènements au Sahara Occidental savent que ces transfuges sont toujours poussés par des raisons d’ordre personnel. Pour assurer leur confort matériel et financier mais pas pour un quelconue combat d’idées. Ce triste phénomène peut être décrit comme du pure égoïsme. Ce type de carriéristes font de la politique leur métier et donc, une fois hors de circuit, ils ne savent rien faire.
Ahmedou a expérimenté toutes les fonctions possibles : représentant, ambassadeur, ministre, conseiller présidentiel… Il a brillé par son incompétence, son arrogance et son égoïsme. Depuis longtemps, nous savions qu’il allait trahir. C’est mieux ainsi puisqu’il gênait plus qu’il en apportait à la cause. Ce n’est pas une mauvaise chose pour notre pays. Bien au contraire, nombre de sahraouis, en apprenant la nouvelle, ont poussé, de concert, un ouf de soulagement. Ils ont crié : Bon débarras! Il n’est pas plus gros qu’Omar Hadrami comme poisson. Et il finira comme celui-ci : Enfermé chez lui en train de déprimer comme tous ceux qui ont vendu leur cause en échange d’un villa et un salaire.
Ayant pour première raison d’être leur ventre, ces traîtres sont prêts à accepter n’importe quelle offre pourvu qu’un positionnement personnel soit garanti. C’est leur ventre qui compte, rien d’autre. Ils sont aussi prêts à utiliser tous les artifices pour expliquer leur trahison, quittes même à vendre leurs âmes et leur personnalités, s’ils en avaient une.
Ahmedou Ould Ould Soueilem a trahi ses principes, ses engagements, ses camarades. Il n’y pas lieu d’insister sur ce point pour une raison aussi simple que désagréable à entendre : l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Il sera récomppensé non pas pour son mérite, mais pour sa trahison.
Lui et ses semblables ne se sentiront jamais bien dans leurs peaux. Le Makhzen les fait defiler dans des conferences de presse, des colloques au Maroc, en Europe… pour faire valoir la farce qu’on appelle plan d’autonomie. Leurs consciences sont torturees. Ll faut les voir s’exhiber sans conviction aucune, avec une honte qui se lit facilement sur leurs visages surtout en face de la population sahraouie qui les méprisent pour leur geste.
Les traîtres ont existé en tout lieu et en tout temps. Au lieu de s’intéresser sue leur sort d’un guignol, il faut plutôt se pencher sur le sort du peuple sahraoui et défendre ses droits legitimes. L’histoire a montré que les causes justes ont toujours triomphé quelles que soient les embuches qui se posent devant. Le peuple sahraoui, tôt ou tard, vaincra.
Les dépêches folkloriques que ne cesse de distiller cette caisse à raisonance du Makhzen,connu sous le nom de « MAP » n’ont pas rechigné a fabriquer de toute piece des histoires aussi abracadabrantes que ridicules sur la trahison d’un individu. Histoire de cacher les multiples échecs sur le plan diplomatique, le dernier en date, la lettre du Président Obama dans laquelle il déclare ouvertement son soutien à une entité indépendante au Sahara Occidental.
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