L’ennemi extérieur, un instrument du pouvoir marocain



Une dépêche de Casafree signale que le ministre de la justice que la justice est un secteur qui joue un rôle important dans la stabilité du pays et l’exercice des libertés.
La polémique soulevé par la maladie du roi Mohamed VI a été une véritable défaite pour la partie qui prône une certaine liberté de presse à ce sujet. D’après Yabiladi, “le camp des «réfractaires» à toute forme de traitement médiatique sur la base de témoignages ou écrits de personnes ressources non identifiées a pris le dessus sur son…concurrent. Ceci au nom de la stabilité du pays, le souci de préserver la construction démocratique et afin de ne pas servir et cautionner les intérêts des «ennemis»…identifiés du Maroc. A savoir une certaine presse étrangère, plus particulièrement espagnole avec par exemple le journaliste espagnol Pedro Canales, mais aussi le front Polisario.”
Si ce n’est pas la faute de l’Algérie, c’est la faute de l’Espagne ou du Polisario. Jusqu’à quand les marocains vont admettre ce genre d’arguments qui visent à leur garder soumis à la volonté de ceux qui ont toujours mis en cause la stabilité du pays : ses gouvernants? Ce sont eux qui menacent la stabilité du pays par leurs mesures de répression, par leur corruption et clientélisme qui ont maintenu le peuple marocain dans la pauvreté et la dictature des fassis.
Ils utilisent l’argument de la stabilité du pays comme instrument de pouvoir tout en mettant en place une société policière pour permettre à une minorité de conserver ses privilèges sur le dos du peuple marocain et en détriment de ses libertés. Ils distillent la peur à travers les médias pour vous faire oublier les vrais problèmes. Les journalistes qui ont vendu leurs âmes au diable, tels que Rachid Nini et les éditorialistes de la presse des faux partis politiques, Libération, El Bayane, al-Alam, etc. participent d’une façon scandaleuse dans cette campagne sophistiquée de manipulation et de désinformation.
La santé du roi n’aurait jamais été un sujet de discussion si le palais royal n’avait pas diffusé ce communiqué mensonger pour justifier l’absence du roi aux cérémonies du 40e anniversaire de la Révolution Libyenne. Là encore, on a jeté la faute au journal espagnol El IMPARCIAL et à la traduction de son article par un blog sahraoui.
Ce genre de situation gênante aurait pu être évitée, s’il n’y avait pas cette fâcheuse habitude du régime de lier toute sa politique intérieur et extérieur au dossier du Sahara Occidental. Une affaire qui dure depuis de 34 ans et continue d’être le moyen le plus efficace pour simuler ce faux consensus dont le but réel est de ligoter la société marocaine et l’empêcher d’avancer en matière de libertés et de droits de l’homme.
Pas plus loin qu’il y a deux semaines, le conseiller royal Mohamed Moâtassim a réuni les leaders de plusieurs partis politiques pour les inciter à condamner la tentative de rupture du jeûne en public, initiée par le mouvement MALI. Selon Moâtassim, un “complot étranger” vise à déstabiliser le royaume à travers ce genre d’actions. Pire encore, Moâtassim a mis dans le même sac les émeutes sociales de Sidi Ifni et Sefrou.
Le discours du pouvoir marocain glisse dans le délire et les marocains, déconcertés, regardent ce spectacle avec stupeur.

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