Un communiqué de presse de l’ONU publié le 1er octobre annonce la tenue des réunions de la Quatrième Commission (Comité de décolonisation) le 5 octobre qui commencent par un “débat général sur les questions de décolonisation liées aux 16 territoires non-autonomes.”
Une page sur le site des Nations Unies cite les 16 territoires : Anguilla, les Bermudes, Gibraltar, Guam, les Îles Caïmanes, les Îles Falkland (Malvinas), les Îles Turques et Caïques, les Îles Vierges américaines, les Îles Vierges britannique, Montserrat, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairin, Sainte-Hélène, le Sahara occidental, les Samoa américaines et les Tokélaou.
Selon la même page, “les puissances administrantes sont les États-Unis d’Amérique, la France, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) se consacre à l’organisation d’un référendum dans ce territoire.”
Trente-quatre ans après, l’ONU n’a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole. Le Sahara Occidental figure toujours parmi les 16 territoires qui demeurent à ce jour non-autonomes et pour lequel les Nations Unies ont pris l’initiative et déployé des efforts pour la résolution du conflit, mais à ce jour toujours aucune solution.
En attendant, ce peuple lutte pacifiquement contre la domination et se bat pour faire reconnaître ses droits sur le plan international.
Le Maroc profite du silence de la communauté internationale et de la complicité du gouvernement français pour continuer à violer les droits de l’homme et à réprimer la population sahraouie enfermée derrière un mur de défense de plus de 2500 km.
« Les peuples, qui ont lutté et ont survécu à toutes les dominations, savent bien que, malgré tous les murs qui ont été construits pour les marginaliser et les détruire, ils ont cependant réussi à conserver leur culture et leurs valeurs ainsi que mémoire et identité, grâce à la résistance et à l’union de leurs peuples mais avec beaucoup de difficultés et de problèmes. Les murs les plus résistants qui provoquent le plus de souffrance mais qui sont aussi les plus difficiles à faire tomber sont ceux de l’inconscience, de l’intolérance et de la bêtise humaine de tous ceux qui croient posséder la vérité absolue et pour qui importe peu le coût de la vie humaine des autres personnes et des peuples, pourvu qu’ils puissent réaliser leurs objectifs…Mais le pire de tous les murs, c’est celui qui se trouve à l’intérieur de chacun de nous. Si nous ne le démolissons pas et si nous n’avons pas le courage de comprendre et de respecter les droits de notre prochain et de tous les autres peuples, nous ne pourrons jamais rien changer…… » (Adolfo Perez Esquivel, Prix Nobel de la paix).
Le Secrétaire Général de l’ONU a dénoncé les violations des droits de l’homme en Palestine, Birmanie, en Chine… En ce qui concerne le Sahara Occidental, et malgré les nombreuses lettres de protestation envoyées par le Président sahraoui, il reste muet. Il est temps qu’il mette fin au calvaire imposé au peuple sahraoui et qu’il honore son engagement pour la résolution de ce conflit qui n’a que trop duré.
L’ONU doit arrêter de fuir ses responsabilités. Seule l’application du droit international pourra obtenir une solution juste et définitive qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental et aboutir à la fin des souffrances de la population sahraouie. L’ONU ne saurait renoncer à faire respecter la légalité internationale symbolisée par sa Charte et l’Union Européenne peut par sa volonté et sa capacité contribuer à la prévention et la résolution des conflits en Afrique en soutenant la paix et les Droits de l’Homme.
Sans la volonté ferme de la Communauté Internationale, ce conflit ne trouvera pas de solution et il sera toujours un risque pour la stabilité, la sécurité et la paix pour la région du Maghreb et le bassin méditerranéen.
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