Le site du Comité Juif Américain rapporte que le souverain marocain a accordé, le 29 septembre, le titre de chevalier de l’Ordre du trône du royaume du Maroc à Jason Isaacson, directeur de gouvernement et d’affaires internationales du Comité américano-juif (AJC), un des honneurs les plus distingués de son pays à un leader juif américain… Un fervent supporter et donateur à l’Etat d’Israël. Le site signale qu’Isaacson gère le vaste travail social de proximité diplomatique de l’AJC dans le monde entier et a joué un rôle clé dans le développement des relations coopératives de de ce comité avec le Maroc et un certain nombre de Pays arabes dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Quelques jours plus tard, l’agence marocaine MAP rapportait que l’homme d’affaires espagnol, président de la Fondation espagnole Centre Pères pour la paix et de l’assemblée universelle Séfarade, Isaac Siboni, est décoré, le 8 septembre à Madrid, du Wissam Al Arch d’ordre d’Officier qui lui a été décerné par le Roi Mohammed VI.
La distinction Royale a été remise à M. Siboni, par M. Serge Berdugo, un juif marocain, Ambassadeur itinérant de SM le Roi Mohammed VI, au cours d’une réception à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Madrid.
Natif de Tanger, Isaac Siboni est connu, selon la même source, pour ses actions pour le rapprochement entre Palestiniens et Israéliens, parrainant plusieurs initiatives en vue de favoriser la paix au Proche Orient comme la construction d’écoles en Palestine et l’organisation de matchs de football entre Palestiniens et Israéliens.
Le blog Kadima France se demande si « un nouveau pas vers une éventuelle « normalisation » des relations diplomatiques a-t-il été franchi par le Maroc envers Israël » après la participation d’une délégation israélienne, conviée par Mohamed VI, au 26e congrès international de la population qui s’est tenu le 27 septembre à Marrakech. Le blog signale qu’Israël « compte parmi les 114 pays participant à ce congrès et sa présence bien que parrainée par le roi n’a pas empêché la polémique dans une partie de la presse marocaine. »
Pour le site israélien JSSNEWS, ce geste témoigne d’un soutien « indirecte » à l’Etat d’Israël. Après avoir indiqué que la presse marocaine « n’a rien rapporté sur ces importans évènements », il ajoute que « depuis quelques mois, le Maroc tente de sonder discrètement son opinion publique dans le but de voir si une réelle opposition s’élèverait contre une réelle amitié avec l’Etat Hébreu. »
En effet, l’enjeu est majeur face à une population très sensible aux évènements du Proche Orient.
L’Etat d’Israël et ses médias pensent sérieusement que le Maroc et son monarque, le Roi Mohamed VI, sont en faveur d’un rapprochement profond et stratégique avec les USA et son allié Israël, alors que ce rapprochement est dicté par des considérations typiquement stratégiques.
Le Maroc qui a commencé à ouvrir ses bureaux de liaison en 1995 au moment de l’amorse des accords d’Oslo, a pris cette décision en vue de soigner l’image de son royaume en pensant à récolter les dividendes, notamment le soutien à son régime de l’intérieur et surtout le cautionnement en ce qui concerne son occupation des territoires du Sahara Occidental, dont le droit international ne lui reconnaît pas la souveraineté.
Le royaume alaouite attend en retour un soutien direct des Etas occidentaux, des USA, et d’Israël sans oublier le rôle important des royaumes pétroliers du Golfe Persique, pour l’aider économiquemt, militairement et surtout cautionner sa politique expansionniste au Sahara Occidental.
Ce rapprochement n’est pas authentique mais il obeit plus à des considérations stratégiques propres au régime marocain. Ni Mohamed VI ni son royaume ne peuvent être utiles pour Israël. Ce régime joue un rôle mécénique, au moment où il donne des garanties aux palestiniens et aux pays arabes pour jouer le rôle de facilitateur pour un rapprochement avec les Arabes, il fait le contraire en appelant les musulmans à se mobiliser pour El Qods (Jérusalem), en sa qualité de président du Comité d’El Qods!
Mohamed VI comme ce fut son père, ne fait que récupérer cette “facilitation” pour défendre l’indéfendable, alors qu’il continue à renier sa famille israélienne qui ne demande qu’à le rencontrer.
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