Tous les Sahraouis, qu’ils vivent dans les camps de réfugiés ou dans les territoires du Sahara Occidental sous occupation marocaine, sont avec le Front Polisario pour l’indépendance et c’est pour cela que le Maroc rejette le référendum d’autodétermination, avait affirmé le journaliste marocain Ali Lemrabet, dans une contribution publiée par le quotidien espagnol, El Mundo.
Dans cette contribution, Ali Lemrabet répondait à un article d’un universitaire espagnol (Bernabe Lopez Garcia), publié en 2007 par le journal El Pais, selon lequel la société espagnole a appuyé inconditionnellement durant des décennies les Sahraouis vivant dans les camps de réfugiés, ignorant le gros de la population sahraouie résidant dans l’ancienne colonie espagnole.
Cette idée, “assez proche d’une thèse en vogue au Maroc”, reflète une “fausse croyance selon laquelle les Sahraouis seraient divisés en deux camps”: Ceux qui soutiennent l’indépendance et ceux qui ne partagent pas cette option, a-t-il souligné.
Pour le journaliste marocain, “il n’est pas nécessaire d’ajouter que si tout cela était vrai, les amis et les thuriféraires du Maroc -il y en a aussi en Espagne- devraient inciter les autorités de mon pays à organiser rapidement, sous la supervision de l’ONU, un référendum d’autodétermination pour que nos sahraouis (ceux des territoires occupés) puissent proclamer au monde qu’ils nous aiment…”.
Mais, la “réalité ne se trouve pas dans les journaux télévisés, ni dans les contrevérités publiées par notre presse depuis plus de 30 ans”, avait encore affirmé Ali Lemrabet, relevant qu'”il faut être aveugle” pour ne pas se rendre compte de “l’évidence” que, hormis une certaine classe de notables que l’on peut qualifier de “girouettes”, étant donné qu’ils s’accommoderaient d’un quelconque pouvoir”, les Sahraouis sont “indépendantistes”.
“30 ans de répression et de négation de l’existence d’un peuple et d’une culture sahraouie ont produit l’effet contraire à celui recherché”, a-t-il poursuivi.
Ali Lemrabet a indiqué, dans ce contexte, que, lors d’une récente visite qu’il a effectuée aux territoires sahraouis occupés, l’un de ces notables, qui en public se disent “pro-marocains”, tenait, en privé, un discours favorable à l’indépendance.
“Hassan II et Mohamed VI ont échoué dans leur politique de marocanisation des esprits et des cœurs des Sahraouis (…). Si nous ne pouvons pas compter sur ceux qui bénéficient de notre présence au Sahara (…) que peut-on attendre du reste de la population”, s’est-il interrogé.
“Les autorités marocaines connaissent cette réalité et c’est pour cela qu’elles s’obstinent à empêcher la tenue d’un référendum d’autodétermination” , a-t-il noté.
Il a déploré que le conflit du Sahara Occidental ait “appauvri économiquement les Marocains, freinant leur développement et désactivant les partis politiques, convertis en porte-voix du régime et gardiens du dogme officiel”.
Il a souligné dans ce sens le paradoxe du “progressiste marocain qui comprend et appuie la légitime revendication des palestiniens à avoir leur Etat mais qui devient intolérant lorsqu’il s’agit de tenir un “débat argumenté” avec un Sahraoui qui soutient l’indépendance.”
Dans cette contribution, Ali Lemrabet répondait à un article d’un universitaire espagnol (Bernabe Lopez Garcia), publié en 2007 par le journal El Pais, selon lequel la société espagnole a appuyé inconditionnellement durant des décennies les Sahraouis vivant dans les camps de réfugiés, ignorant le gros de la population sahraouie résidant dans l’ancienne colonie espagnole.
Cette idée, “assez proche d’une thèse en vogue au Maroc”, reflète une “fausse croyance selon laquelle les Sahraouis seraient divisés en deux camps”: Ceux qui soutiennent l’indépendance et ceux qui ne partagent pas cette option, a-t-il souligné.
Pour le journaliste marocain, “il n’est pas nécessaire d’ajouter que si tout cela était vrai, les amis et les thuriféraires du Maroc -il y en a aussi en Espagne- devraient inciter les autorités de mon pays à organiser rapidement, sous la supervision de l’ONU, un référendum d’autodétermination pour que nos sahraouis (ceux des territoires occupés) puissent proclamer au monde qu’ils nous aiment…”.
Mais, la “réalité ne se trouve pas dans les journaux télévisés, ni dans les contrevérités publiées par notre presse depuis plus de 30 ans”, avait encore affirmé Ali Lemrabet, relevant qu'”il faut être aveugle” pour ne pas se rendre compte de “l’évidence” que, hormis une certaine classe de notables que l’on peut qualifier de “girouettes”, étant donné qu’ils s’accommoderaient d’un quelconque pouvoir”, les Sahraouis sont “indépendantistes”.
“30 ans de répression et de négation de l’existence d’un peuple et d’une culture sahraouie ont produit l’effet contraire à celui recherché”, a-t-il poursuivi.
Ali Lemrabet a indiqué, dans ce contexte, que, lors d’une récente visite qu’il a effectuée aux territoires sahraouis occupés, l’un de ces notables, qui en public se disent “pro-marocains”, tenait, en privé, un discours favorable à l’indépendance.
“Hassan II et Mohamed VI ont échoué dans leur politique de marocanisation des esprits et des cœurs des Sahraouis (…). Si nous ne pouvons pas compter sur ceux qui bénéficient de notre présence au Sahara (…) que peut-on attendre du reste de la population”, s’est-il interrogé.
“Les autorités marocaines connaissent cette réalité et c’est pour cela qu’elles s’obstinent à empêcher la tenue d’un référendum d’autodétermination” , a-t-il noté.
Il a déploré que le conflit du Sahara Occidental ait “appauvri économiquement les Marocains, freinant leur développement et désactivant les partis politiques, convertis en porte-voix du régime et gardiens du dogme officiel”.
Il a souligné dans ce sens le paradoxe du “progressiste marocain qui comprend et appuie la légitime revendication des palestiniens à avoir leur Etat mais qui devient intolérant lorsqu’il s’agit de tenir un “débat argumenté” avec un Sahraoui qui soutient l’indépendance.”
En 34 ans de guerre, de conflit, de répression et de violations des droits de l’homme, Ali Lemrabet est le seul marocain qui a honoré le métier du journalisme. Le seul qui a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Les autres se limittent à ce dont ils excellent : L’éloge du roi et de ceux qui détiennent le pouvoir, le faux scoop et le bourage de crâne. C’est lâche, immoral et honteux.