Le régime de Rabat, on le sait, est un état voyou et illégitime. Cependant, ce n’est pas là la seule caractéristique de ce régime. Il représente également un état-mafia qui pille et brime de manière arbitraire. Cet esprit de mafioso se confirme quand on voit les conditions de vie de la population marocaine et les réponses données aux revendications légitimes que le palais royal n’est jamais arrivé à satisfaire en 54 ans de pouvoir sans partage.
Cela fait 54 ans que le roi et ses complices se prélassent dans la médiocrité et que cette médiocrité est devenue le leitmotiv d’un régime qui n’a d’autre ambition que celle qui consiste à piller et brimer indéfiniment son peuple. Le roi du Maroc est un roi incompétent qui aime à faire de l’incompétence une règle d’or dans un régime qui n’a jamais rien eu à apporter de positif au pays.
Les marocains sont fatigués du régime absolu. Ils sont fatigués de travailler pour enrichir et engraisser une classe politique qui ne leur laisse même pas les miettes de la richesse nationale. Ils ne peuvent plus de voir leur pays sombrer dans la décadence économique et la pauvreté abjecte alors que Mohamed VI et sa mafia étatique continuent de gonfler leurs avoirs d’une façon démesurée.
Le roi Mohamed VI se fait non seulement de plus en plus arrogant, mais de plus en plus incorrigible, non seulement dans son refus obstiné de réformer son système, mais aussi dans son obstination pour le contrôle de l’économie du pays. Il aurait dû utiliser l’opportunité de son intronisation pour faire ce que la communauté internationale attendait de lui : réformer entièrement le système politique marocain. Mohamed VI est devenu tellement orgueilleux qu’il ne veut pas céder à la critique. Pour lui, céder à la critique c’est faire signe de faiblesse. C’est ainsi que, comme au bon vieux temps, il a préféré garder les grands axes de la politique de son père devenu célèbre pour ces pratiques barbares connues comme “les années de plomb”.
Depuis son intronisation, Mohamed VI n’a pour l’instant offert que des discours. Son régime semble de nouveau vaquer, avec une tranquillité surprenante, à ses habituelles occupations: celles de la maladie chronique de la corruption et le pillage. Aucune mesure politique d’ouverture n’a été annoncée et mise en œuvre. C’est l’immobilisme total. Sous d’autres cieux, un nouveau gouvernement s’annonce toujours dans la fanfare de réformes de taille, de manière à galvaniser la nation dans une nouvelle donne qui permet de marquer la différence d’avec le passé. Jusqu’à présent, l’on n’a senti aucune cassure, rien qu’une continuité moribonde.
Cette continuité moribonde a une signification, cependant. Ils se sont tous noyés dans le fleuve du système de Mohamed VI. Démocratisation, régionalisation, droits de l’homme, ce n’est pas pour aujourd’hui. Parce que Mohamed VI et ses conseillers multiethniques s’y refusent.
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