Le déplacement du Président Bouteflika à Nice aura sûrement des conséquences sur les relations algéro-françaises et surtout rouvrir le dialogue entre les deux Etats après un blocage enveloppé des provocations et des déclarations à distance.
Dans un contexte marqué par une situation «de blocage» que connaissent les relations algéro-françaises, le président de la République Abdelaziz Bouteflika qui n’a pas accompli la visite officielle programmée en France après sa réélection, s’est rendu hier en France mais dans le cadre du Sommet France-Afrique qui s’ouvrira aujourd’hui à Nice dans le sud de la France. Un déplacement a un double sens vu les enjeux politiques et surtout dans le timing.
Ainsi, en premier lieu l’Algérie qui a pris sur elle la cause du continent noir relative au développement de l’Afrique ne peut bouder un tel événement même si la France fait partie. Car il s’agit avant tout de préserver les intérêts de l’Afrique qui ne sont pas en contradiction avec les intérêts de l’Algérie. D’autre part, le déplacement du Président Bouteflika à Nice aura sûrement des conséquences sur les relations algéro-françaises et surtout rouvrir le dialogue entre les deux Etats après un blocage enveloppé par des provocations et des déclarations à distance. Après toutes les tentatives de Paris de renouer le dialogue entre l’Algérie et la France liées par l’histoire et plusieurs intérêts communs, à travers notamment différents émissaires envoyés par le président français Nicolas Sarkozy, à commencer par le représentant de l’Elysée sans qu’il y ait des échos d’Alger qui a transmis sa position et attend la réponse de Paris sur plusieurs questions. C’est le moment probablement aux deux chefs d’Etat de désamorcer la crise par un dialogue direct et franc sans intermédiaires. Ainsi, il est attendu que des entretiens entre le Président Bouteflika et le Président Sarkozy sont attendus à Nice en marge du Sommet Afrique- France. A rappeler que la dernière rencontre entre les deux hommes remonte à juillet 2008 lors du sommet du G8 au Japon. A savoir que selon l’Elysée, l’Algérie serait le seul pays du Maghreb, avec la Mauritanie, représentée au niveau des chefs d’Etat.
Ainsi, le Président Bouteflika a choisi de se déplacer lui- même à ce rendez-vous , ce qui ne peut être interprété selon certains observateurs que par le fait qu’il y a une volonté de dépasser «le blocage» actuel sans qu’il y ait de concessions. Il faut dire que les dossiers qui fâchent entre Alger et Paris ne manquent pas, à commencer par l’héritage historique lourd dont les conséquences n’en finissent pas et les provocations de Paris sur ce point ne s’arrêtent pas. A ne pas oublier les questions liées à l’investissement français en Algérie critiqué par Alger, l’affaire Hasseni, les moines de Tibhirine, la lutte anti-terroriste au Sahel, notamment la pression menée par Paris pour pousser le Mali à libérer des terroristes dont deux Algériens en échange d’un otage français et enfin le dossier du Sahara occidental. Par ailleurs, le Sommet Afrique- France permettra de discuter de divers sujets dont la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU dans l’intérêt de l’Afrique et une meilleure association du continent aux travaux du G8 et du G20. Ainsi, les pays africains participants à ce Sommet auront l’occasion de plaider leur cause auprès de la France et des autres membres de l’Union européenne (UE) pour faire entendre leur voix, de source proche du Sommet.
A savoir que 52 Etats africains ont été conviés à participer à ce Sommet, ainsi que les représentants de l’UE, de l’organisation internationale de la Francophonie, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque mondiale. Et pour l’Algérie, elle aura à défendre ses intérêts comme pays africain et s’occuper des relations bilatérales avec la France avec laquelle les intérêts ne manquent pas.
Par Nacera Chenafi
Dans un contexte marqué par une situation «de blocage» que connaissent les relations algéro-françaises, le président de la République Abdelaziz Bouteflika qui n’a pas accompli la visite officielle programmée en France après sa réélection, s’est rendu hier en France mais dans le cadre du Sommet France-Afrique qui s’ouvrira aujourd’hui à Nice dans le sud de la France. Un déplacement a un double sens vu les enjeux politiques et surtout dans le timing.
Ainsi, en premier lieu l’Algérie qui a pris sur elle la cause du continent noir relative au développement de l’Afrique ne peut bouder un tel événement même si la France fait partie. Car il s’agit avant tout de préserver les intérêts de l’Afrique qui ne sont pas en contradiction avec les intérêts de l’Algérie. D’autre part, le déplacement du Président Bouteflika à Nice aura sûrement des conséquences sur les relations algéro-françaises et surtout rouvrir le dialogue entre les deux Etats après un blocage enveloppé par des provocations et des déclarations à distance. Après toutes les tentatives de Paris de renouer le dialogue entre l’Algérie et la France liées par l’histoire et plusieurs intérêts communs, à travers notamment différents émissaires envoyés par le président français Nicolas Sarkozy, à commencer par le représentant de l’Elysée sans qu’il y ait des échos d’Alger qui a transmis sa position et attend la réponse de Paris sur plusieurs questions. C’est le moment probablement aux deux chefs d’Etat de désamorcer la crise par un dialogue direct et franc sans intermédiaires. Ainsi, il est attendu que des entretiens entre le Président Bouteflika et le Président Sarkozy sont attendus à Nice en marge du Sommet Afrique- France. A rappeler que la dernière rencontre entre les deux hommes remonte à juillet 2008 lors du sommet du G8 au Japon. A savoir que selon l’Elysée, l’Algérie serait le seul pays du Maghreb, avec la Mauritanie, représentée au niveau des chefs d’Etat.
Ainsi, le Président Bouteflika a choisi de se déplacer lui- même à ce rendez-vous , ce qui ne peut être interprété selon certains observateurs que par le fait qu’il y a une volonté de dépasser «le blocage» actuel sans qu’il y ait de concessions. Il faut dire que les dossiers qui fâchent entre Alger et Paris ne manquent pas, à commencer par l’héritage historique lourd dont les conséquences n’en finissent pas et les provocations de Paris sur ce point ne s’arrêtent pas. A ne pas oublier les questions liées à l’investissement français en Algérie critiqué par Alger, l’affaire Hasseni, les moines de Tibhirine, la lutte anti-terroriste au Sahel, notamment la pression menée par Paris pour pousser le Mali à libérer des terroristes dont deux Algériens en échange d’un otage français et enfin le dossier du Sahara occidental. Par ailleurs, le Sommet Afrique- France permettra de discuter de divers sujets dont la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU dans l’intérêt de l’Afrique et une meilleure association du continent aux travaux du G8 et du G20. Ainsi, les pays africains participants à ce Sommet auront l’occasion de plaider leur cause auprès de la France et des autres membres de l’Union européenne (UE) pour faire entendre leur voix, de source proche du Sommet.
A savoir que 52 Etats africains ont été conviés à participer à ce Sommet, ainsi que les représentants de l’UE, de l’organisation internationale de la Francophonie, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque mondiale. Et pour l’Algérie, elle aura à défendre ses intérêts comme pays africain et s’occuper des relations bilatérales avec la France avec laquelle les intérêts ne manquent pas.
Par Nacera Chenafi
Les Débats, 31 mai 2010