L’équipe de France a été éliminée de la Coupe du Monde. Même les pathétiques appels officiels (inénarrable ministre française des sports!) à “sauver l’honneur et la dignité de la nation” (Eurosport) n’auront servi à rien, si ce n’est à se ridiculiser un peu plus, contre une équipe sud-africaine virevoltante et totalement décomplexée. Car, pour la France toute entière, il s’agissait bien de ça : battre à plate couture l’équipe d’une “petite” nation, dont on moquait discrètement le nom familier. Y aurait-il, en sport au moins, une justice immanente? Combien de pays se réjouissent aujourd’hui, l’Irlande en tête, flouée d’une qualification par une main qu’aucun juge n’a voulu sanctionner, de voir la France punie par où elle pèche le mieux : en trichant. Quel plaisir de voir que c’est cette “petite” nation, qui plus est africaine, qui inflige à la France, à son équipe et à son coach qui a poussé l’indignité jusqu’à refuser la main tendue du coach adverse, le plus cinglant camouflet! Et la politique? L’arrogance de l’équipe de France, son orgueil incommensurable, ses caprices infantiles, ne sont que les reflets des maux d’un pays tout entier, gangréné par l’égoïsme et l’argent. C’est le même jeu malsain du “pas vu, pas pris”, le même relent putride des sentiments hypocrites, le même sursaut imbécile drapé dans les plis du drapeau sacré, le déni des droits universels des peuples que l’on ignore, que l’on méprise ou pour lesquels on rêve de vengeance (Palestine, Algérie, Sahara Occidental…). C’est le même comportement arrogant d’une France qui prétend éclairer le monde, comme d’autres petits tyranneaux de bazar rêvent de Grand Empire, de Grand Maroc ou d’Heretz Israël. Quelques jours avant la déroute sportive de la France, le général tortionnaire de l’Algérie, Bigeard, rendait son dernier soupir. Le président Sarkozy a rendu hommage à “un grand soldat”. Pour l’équipe de France de football comme pour l’assassin des djebels, ce sont des hommages à une imposture. On les équipes de football que l’on mérite. Les chefs d’état aussi.
L’an prochain à El Aioun.
Diego
L’an prochain à El Aioun.
Diego
ARSO OPINIONS, 23/6/2010
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