L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), instance des Nations unies, a indiqué dans son rapport annuel que le cannabis continuait d’être «cultivé illicitement à grande échelle au Maroc».
Le trafic de stupéfiants prend de l’ampleur aux frontalières de l’Algérie, à l’exemple de la région de Tlemcen, à l’extrême ouest, au carrefour des routes menant du Maroc vers l’Algérie. Depuis janvier dernier, plus de 11 quintaux de drogue ont été saisis par les services de la Gendarmerie nationale des frontières. Pour la seule journée d’hier, plus de 4 kg de kif traité ont été saisis le long de la bande frontalière d’El-Djorf (Maghnia).Cette région est devenue, au fil des temps, une véritable plaque tournante du trafic en tout genre, dont notamment la drogue. Plus de 40réseaux composés d’au moins 250 personnes impliquées dans ce trafic ont été arrêtées parles services de la Gendarmerie nationale durant ces deux dernières années. Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, de trafic et de commercialisation et consommation de drogue. Bien que la lutte contre ce phénomène se soit renforcée chez les forces de sécurité, ce trafic continue de prendre de l’ampleur et s’est installé dangereusement au sein de notre société. Les spécialistesen la matière s’accordent à dire que lalutte devrait aujourd’hui se faire à la source,c’est-à-dire dans les zones de culture de stupéfiants.Cette option reste opportune, puisque des centainesde périmètres de culture de drogue ontété découverts et éradiqués par les forces degendarmerie au niveau des régions du Sud.Cependant, le gros du trafic provient desautres pays limitrophes, à l’exemple duMaroc, gros pourvoyeur de stupéfiants versl’Algérie.En effet, selon plusieurs études internationales,le Maroc serait le premier pays exportateurde drogue. Ces mêmes études disponiblesauprès des instances internationales révèlentque le cannabis rapporterait aux trafiquantsprès de deux milliards de dollars et que unmillion de Marocains vivraient des revenus dela drogue.Les rapports qui se multiplient sur ce phénomènede culture et de trafic de drogue révèlentaussi que le Maroc est considéré commele premier producteur africain ! A ce propos,l’instance des Nations unies, l’OICS, Organeinternational de contrôle des stupéfiants, apublié son rapport annuel, en date du 26février dernier, dans lequel il est mentionnéque le cannabis continue d’être «cultivé illicitementà grande échelle au Maroc».Les données des Nations unies confirment lesanalyses effectuées par l’Observatoire internationalde la criminalité de l’université belgede Louvain qui, lui aussi, assure que le Marocest devenu le premier producteur.A. Timizar
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