Le président bouteflika – au 23e sommet du comité des chefs d’etat et de gouvernementcharge de la mise en œuvre du nepad : «Les grands projets engagés par mon pays favorisent l’intégration continentale»
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a prononcé hier à Kampala une allocution lors des travaux du 23e sommet du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du NEPAD, dans le cadre de la discussion du rapport sur les activités du NEPAD, en particulier sur le volet prioritaire du développement des infrastructures. Voici le texte intégral de l’intervention du chef de l’Etat :
“Monsieur le Président,
Excellence, Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d’abord de remercier mon frère le président Museveni et, à travers lui, le peuple ougandais et son gouvernement pour avoir mis à notre disposition ce cadre magnifique pour la tenue des importants rendez-vous africains qui nous rassemblent ici. Je tiens également à lui exprimer toute notre gratitude pour l’accueil très chaleureux qui nous a été réservé à Kampala et pour les marques d’hospitalité généreuse dont nous sommes entourés depuis notre arrivée à Kampala.
Je remercie aussi le Dr Mayaki, directeur général de l’Agence de planification et de la coordination du NEPAD, pour la présentation qu’il nous a faite sur les activités de l’agence qu’il dirige avec compétence et dévouement. Nous sommes convaincus qu’il a pris le bon cap pour assurer une mise en œuvre accélérée et efficace des programmes du NEPAD.
Je ne saurais omettre d’exprimer à mon frère le président Zuma mes félicitations les plus chaleureuses pour le succès, que nous pouvons sans hésiter qualifier d’historique, de la coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Ce succès est un motif de fierté légitime pour le peuple sud-africain et pour tous les peuples africains.
Parce qu’il illustre de manière éclatante et inoubliable le génie des Africaines et des Africains et leur capacité à relever des défis immenses que beaucoup, à l’intérieur et en dehors de notre continent, jugeaient hors de notre portée, l’exemple sud-africain confirme que l’excellence dans tous les domaines nous est accessible. Il est source d’encouragement pour l’Afrique à se mobiliser davantage pour matérialiser les aspirations de ses peuples au progrès et au bien-être.
C’est pourquoi j’ai écouté avec la plus grande attention la présentation que le président Jacob Zuma a pris l’initiative de nous faire sur le rôle du développement des infrastructures dans nos pays et notre continent. Il nous donne ainsi l’occasion d’un échange de vues autour de ce domaine que nous avons collectivement érigé en priorité essentielle pour l’Union africaine et le NEPAD.
Pour sa part, dans le cadre d’une stratégie de développement national soutenu et durable et tenant compte de la nécessité de s’inscrire activement dans une perspective d’intégration régionale, l’Algérie mène, depuis dix ans, un effort massif pour développer et moderniser ses infrastructures, non seulement dans les domaines des transports, de l’énergie et de l’eau, mais aussi dans les infrastructures sociales, de santé, éducatives et sportives.
Le plus récent programme quinquennal, qui couvre la période 2010-2014, marque une montée en cadence de ce programme à la fois sur le plan des ambitions quantitatives et des exigences qualitatives.
Dans la planification et la conception des corridors de transport, nous veillons à faire en sorte qu’ils soient des vecteurs effectifs pour l’émergence et l’expansion de corridors de développement économique et social.
Les programmes et projets contribueront aussi à une répartition spatiale plus équilibrée de l’activité économique et des investissements en tenant compte des avantages comparatifs et des spécificités des diverses zones et régions du pays et de la nécessité de désenclaver les régions défavorisées.
Naturellement, une telle ambition est tributaire aussi de mesures d’incitation à l’implantation d’activités économiques et au développement de réseaux socio-éducatifs et de santé viables et performants. Cet impératif est pleinement pris en charge tant dans son architecture d’ensemble que dans ses composantes sectorielles.
Le plan a également été guidé par le souci de favoriser la stabilisation des populations et une meilleure occupation du territoire national à travers notamment le développement de réseaux d’infrastructures à l’échelle du monde rural, des petites agglomérations et des villages. Les populations rurales peuvent ainsi bénéficier des bienfaits d’infrastructures adaptées leur facilitant d’une part l’accès à leurs petites exploitations et d’autre part l’acheminement de leurs produits en vue de leur commercialisation dans les agglomérations proches et au-delà. C’est-là l’un des axes de notre politique de développement rural intégré.
Dans les différentes étapes des cycles de projets et de leur réalisation, nous avons pris des mesures susceptibles d’encourager une participation accrue des entreprises locales. Nous en escomptons un impact positif de nature à optimiser la contribution de ces programmes au développement économique et au renforcement des capacités endogènes en matière de maîtrise des divers processus par lesquels doit passer l’édification d’un pays moderne et ouvert à l’esprit d’entreprise et à la mobilité des courants humains et économiques. Ce souci s’étend aussi aux domaines de la gestion et de la maintenance des nouvelles infrastructures.
Au-delà de leur dimension nationale, les grands projets engagés par mon pays dans le cadre de ses divers plans de développement sont, de par leur envergure, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale.
Ils sont de nature à traduire pleinement le rôle et la vocation de l’Algérie en tant que trait d’union et carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman.
De plus, et dans le but de permettre à sa vocation de carrefour de réaliser pleinement son potentiel considérable, l’Algérie a développé une stratégie volontariste de promotion de projets structurants et intégrationnistes.
Leur objectif premier est de contribuer substantiellement à l’édification d’un grand pôle de croissance à la mesure de l’ambition légitime de l’Afrique à surmonter la marginalisation dans laquelle elle est depuis trop longtemps confinée dans l’économique mondiale.
A titre d’exemple, je citerai quelques-uns de ces grands projets structurants ayant un impact significatif direct ou indirect en matière d’intégration régionale :
-la route transsaharienne Alger-Lagos à travers le Niger qui désenclavera l’ensemble de la région et facilitera les échanges intra-africains d’une part, et entre l’Afrique et l’Europe, d’autre part,
-le gazoduc Nigeria-Algérie qui sera doublé tout le long de son parcours par un câble de fibre optique,
-l’autoroute est-ouest qui s’étendra de la frontière tunisienne à la frontière marocaine et représente un atout majeur pour l’intégration maghrébine,
-l’extension, la densification et
la modernisation du réseau ferroviaire intégrant cette même perspective maghrébine,
-les interconnexions de notre réseau électrique avec ceux du Maroc et de la Tunisie,
-le transfert d’eau à partir d’In Salah jusqu’à Tamanrasset, soit une distance de plus de 700 km.
Notre démarche s’inscrit ainsi dans une perspective de développement global, intégré, coordonné et durable, qui rejoint la vision et l’esprit des cadres continentaux développés par l’Union africaine et le Nepad.
La promotion des programmes africains que nous avons retenus collectivement dans le cadre du Nepad, et qui culmineront avec le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PDIA), 2010-2030, est sans doute une expression significative de l’intérêt africain partagé pour le développement durable des infrastructures et leur utilisation au service de la promotion d’économies productives diversifiées et dynamiques.
Excellence, Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d’abord de remercier mon frère le président Museveni et, à travers lui, le peuple ougandais et son gouvernement pour avoir mis à notre disposition ce cadre magnifique pour la tenue des importants rendez-vous africains qui nous rassemblent ici. Je tiens également à lui exprimer toute notre gratitude pour l’accueil très chaleureux qui nous a été réservé à Kampala et pour les marques d’hospitalité généreuse dont nous sommes entourés depuis notre arrivée à Kampala.
Je remercie aussi le Dr Mayaki, directeur général de l’Agence de planification et de la coordination du NEPAD, pour la présentation qu’il nous a faite sur les activités de l’agence qu’il dirige avec compétence et dévouement. Nous sommes convaincus qu’il a pris le bon cap pour assurer une mise en œuvre accélérée et efficace des programmes du NEPAD.
Je ne saurais omettre d’exprimer à mon frère le président Zuma mes félicitations les plus chaleureuses pour le succès, que nous pouvons sans hésiter qualifier d’historique, de la coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Ce succès est un motif de fierté légitime pour le peuple sud-africain et pour tous les peuples africains.
Parce qu’il illustre de manière éclatante et inoubliable le génie des Africaines et des Africains et leur capacité à relever des défis immenses que beaucoup, à l’intérieur et en dehors de notre continent, jugeaient hors de notre portée, l’exemple sud-africain confirme que l’excellence dans tous les domaines nous est accessible. Il est source d’encouragement pour l’Afrique à se mobiliser davantage pour matérialiser les aspirations de ses peuples au progrès et au bien-être.
C’est pourquoi j’ai écouté avec la plus grande attention la présentation que le président Jacob Zuma a pris l’initiative de nous faire sur le rôle du développement des infrastructures dans nos pays et notre continent. Il nous donne ainsi l’occasion d’un échange de vues autour de ce domaine que nous avons collectivement érigé en priorité essentielle pour l’Union africaine et le NEPAD.
Pour sa part, dans le cadre d’une stratégie de développement national soutenu et durable et tenant compte de la nécessité de s’inscrire activement dans une perspective d’intégration régionale, l’Algérie mène, depuis dix ans, un effort massif pour développer et moderniser ses infrastructures, non seulement dans les domaines des transports, de l’énergie et de l’eau, mais aussi dans les infrastructures sociales, de santé, éducatives et sportives.
Le plus récent programme quinquennal, qui couvre la période 2010-2014, marque une montée en cadence de ce programme à la fois sur le plan des ambitions quantitatives et des exigences qualitatives.
Dans la planification et la conception des corridors de transport, nous veillons à faire en sorte qu’ils soient des vecteurs effectifs pour l’émergence et l’expansion de corridors de développement économique et social.
Les programmes et projets contribueront aussi à une répartition spatiale plus équilibrée de l’activité économique et des investissements en tenant compte des avantages comparatifs et des spécificités des diverses zones et régions du pays et de la nécessité de désenclaver les régions défavorisées.
Naturellement, une telle ambition est tributaire aussi de mesures d’incitation à l’implantation d’activités économiques et au développement de réseaux socio-éducatifs et de santé viables et performants. Cet impératif est pleinement pris en charge tant dans son architecture d’ensemble que dans ses composantes sectorielles.
Le plan a également été guidé par le souci de favoriser la stabilisation des populations et une meilleure occupation du territoire national à travers notamment le développement de réseaux d’infrastructures à l’échelle du monde rural, des petites agglomérations et des villages. Les populations rurales peuvent ainsi bénéficier des bienfaits d’infrastructures adaptées leur facilitant d’une part l’accès à leurs petites exploitations et d’autre part l’acheminement de leurs produits en vue de leur commercialisation dans les agglomérations proches et au-delà. C’est-là l’un des axes de notre politique de développement rural intégré.
Dans les différentes étapes des cycles de projets et de leur réalisation, nous avons pris des mesures susceptibles d’encourager une participation accrue des entreprises locales. Nous en escomptons un impact positif de nature à optimiser la contribution de ces programmes au développement économique et au renforcement des capacités endogènes en matière de maîtrise des divers processus par lesquels doit passer l’édification d’un pays moderne et ouvert à l’esprit d’entreprise et à la mobilité des courants humains et économiques. Ce souci s’étend aussi aux domaines de la gestion et de la maintenance des nouvelles infrastructures.
Au-delà de leur dimension nationale, les grands projets engagés par mon pays dans le cadre de ses divers plans de développement sont, de par leur envergure, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale.
Ils sont de nature à traduire pleinement le rôle et la vocation de l’Algérie en tant que trait d’union et carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman.
De plus, et dans le but de permettre à sa vocation de carrefour de réaliser pleinement son potentiel considérable, l’Algérie a développé une stratégie volontariste de promotion de projets structurants et intégrationnistes.
Leur objectif premier est de contribuer substantiellement à l’édification d’un grand pôle de croissance à la mesure de l’ambition légitime de l’Afrique à surmonter la marginalisation dans laquelle elle est depuis trop longtemps confinée dans l’économique mondiale.
A titre d’exemple, je citerai quelques-uns de ces grands projets structurants ayant un impact significatif direct ou indirect en matière d’intégration régionale :
-la route transsaharienne Alger-Lagos à travers le Niger qui désenclavera l’ensemble de la région et facilitera les échanges intra-africains d’une part, et entre l’Afrique et l’Europe, d’autre part,
-le gazoduc Nigeria-Algérie qui sera doublé tout le long de son parcours par un câble de fibre optique,
-l’autoroute est-ouest qui s’étendra de la frontière tunisienne à la frontière marocaine et représente un atout majeur pour l’intégration maghrébine,
-l’extension, la densification et
la modernisation du réseau ferroviaire intégrant cette même perspective maghrébine,
-les interconnexions de notre réseau électrique avec ceux du Maroc et de la Tunisie,
-le transfert d’eau à partir d’In Salah jusqu’à Tamanrasset, soit une distance de plus de 700 km.
Notre démarche s’inscrit ainsi dans une perspective de développement global, intégré, coordonné et durable, qui rejoint la vision et l’esprit des cadres continentaux développés par l’Union africaine et le Nepad.
La promotion des programmes africains que nous avons retenus collectivement dans le cadre du Nepad, et qui culmineront avec le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PDIA), 2010-2030, est sans doute une expression significative de l’intérêt africain partagé pour le développement durable des infrastructures et leur utilisation au service de la promotion d’économies productives diversifiées et dynamiques.
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