Depuis près de 10 ans déjà, les jeunes Sahraouis du camp d’exilés dit du 27 février, au Sud de l’Algérie ont découvert le Limousin. Ils sont arrivés à Saint-Junien où ils peuvent parfaire leur français et faire le plein de vitamines.
« Nous nous sentons redevables à l’égard de tous ces enfants, ils ne sont en rien responsables de la situation qui les frappe dans l’indifférence générale. Je suis allé plusieurs fois dans le camp de Tindouf, au sud de l’Algérie où ils vivent et je peux témoigner des terribles conditions dans lesquelles ils évoluent ».
Michel Trabaud est de ces hommes décidés à gravir les montagnes. Ce chef d’entreprise s’est pris de passion pour la cause des Sahraouis et est bien décidé à les soutenir dans leur action.
« Ils demandent à pouvoir retourner chez eux mais leur cause n’est pas médiatique, ils ne sont peut-être pas assez nombreux, et la France est bien discrète pour faire entendre les droits de ces hommes et femmes. »
Le vice-président du Comité Limousin de Soutien avec le Peuple Sahraoui est devenu en années spécialiste des relations internationales.
Depuis 1975 le Sahara occidental est occupé par le Maroc et les réfugiés s’entassent dans les camps algériens dans une quasi-indifférence. (voir carte sous l’article)
« Cette année, nous accueillons 20, garçons et filles, 16 sont âgés de 9 à 12 et 4 sont adolescents. Ils sont arrivés le 28 juin et ont été accueillis par des familles de Limoges et des alentours, confie Zdiga Dauger, membre très active du CLSPS à l’origine de sa création.
Nous avons mis en place une grande chaîne de Solidarité, la ville de Limoges nous aide en accueillant les enfants au centre du Mas Éloi, dans la journée, lorsqu’ils ne sont pas dans des familles.
À Saint-Junien, la commune les accueille au Centre de Loisirs et dans la structure Anim’ados. Nous avons aussi créé un vrai réseau d’entraide médical, les enfants peuvent bénéficier d’un total bilan de santé qui est effectué des pieds à la tête et nous remercions tous les praticiens qui œuvrent pour notre cause. 57 familles limousines se relaient pour accueillir les enfants. »
Leur association s’est rendu compte que la barrière de la langue était souvent infranchissable pour les enfants et les familles d’accueil, aussi il a pu créer une école francophone avec l’appui du Conseil Régional.
Depuis les enfants qui viennent peuvent se faire comprendre dans notre langue. « Et lorsqu’ils viennent passer près de deux mois en France ils font des progrès remarquables » souligne Dziga Dauger.
Les enfants repartiront le 14 août prochain.
Laurent Borderie
laurent.borderie@centrerance.com
Photo 2 : le camp dit du 27 février. P.Herreyre
Source : Le Berry.fr, 27/7/2010
Visited 1 times, 1 visit(s) today
Publicités
Soyez le premier à commenter