LE QUAI D’ORSAY DÉCONSEILLE LE GRAND SUD : Kouchner veut la mort du tourisme en Algérie
Aucun touriste étranger, particulièrement français, n’a fait l’objet d’enlèvement sur le territoire algérien.
Un bulletin de dernière minute du Quai d’Orsay recommande à ses ressortissants d’éviter de se rendre dans presque la moitié du globe! Ce message n’épargne surtout pas l’Algérie. On se croirait revenu aux heures les plus sombres lorsque le terrorisme battait son plein dans les années 1990. Rien n’a été épargné: la situation sécuritaire, le front social, la criminalité et…les séismes. L’Algérie a été passée au crible! Les recommandations accessibles sur le site du département des affaires étrangères, appellent les ressortissants français à faire preuve d’extrême vigilance aussi bien au nord du pays que dans le Grand Sud.
Il faut dire qu’hormis le transfert dans le désert algérien de deux touristes autrichiens, enlevés le 22 février 2008 dans le Sud tunisien puis libérés par l’armée malienne à l’intérieur de son territoire, aucun touriste étranger, particulièrement français, n’a fait l’objet d’enlèvement sur le territoire algérien. Sur des dizaines d’Européens enlevés ces dernières années, on ne se souvient pas d’un kidnapping perpétré en Algérie. Idem pour les intérêts français en Algérie qui n’ont pas été particulièrement touchés par les terroristes ces derniers temps. Au-delà de la dramatisation à tous crins de la situation sécuritaire sur le territoire national par le département de Bernard Kouchner, ces alertes repétées portent un véritable coup de poignard dans le dos au peu qui reste du tourisme en Algérie. Il faut signaler que ces «consignes» de sécurité interviennent au lendemain de la tournée du chef de la diplomatie française au Sahel. «Les régions les plus touristiques (Tamanrasset, Djanet), peu fréquentées pendant la saison d’été à cause des fortes chaleurs, présentent un risque croissant, notamment d’enlèvement de touristes par les groupes armés de la zone sahélienne», mentionne le bulletin. Le message intervient après l’échec de l’opération commando franco-mauritanienne menée au Mali et qui s’est soldée par l’exécution de l’otage français, Michel Germaneau. Le message précise par ailleurs qu’ en raison «des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est recommandé aux Français résidents ou de passage de limiter leurs déplacements au strict nécessaire, plus particulièrement dans le Grand Sud algerien, et de faire preuve de la plus extrême vigilance». Le risque terroriste «reste élevé en Algérie», estime le Quai d’Orsay. Ce risque «concerne toutes les régions, aussi bien dans le Nord que dans le Grand Sud. Avec la fin de la période hivernale, le rythme d’action des groupes armés est redevenu dense: plusieurs attentats particulièrement meurtriers se sont produits en juillet en Kabylie et dans la région de Boumerdès. Les forces de sécurité sont les premières visées, mais il ne fait aucun doute que des étrangers figurent aussi parmi les cibles susceptibles d’intéresser les groupes armés», ajoute-t-on encore. Les rédacteurs du bulletin d’alerte citent l’attaque du 30 juin dernier revendiquée par Al Qaîda au Maghreb islamique contre les forces armées algériennes dans le sud du pays (zone sahélienne) qui a fait 11 morts parmi les gendarmes. «Les menaces renouvelées d’Al Qaîda au Maghreb islamique contre les intérêts français, la persistance d’attaques menées par les groupes terroristes, principalement contre les forces de l’ordre dans le quart nord-est du pays, mais susceptibles de concerner aussi bien les étrangers et d’autres régions, et la dangerosité accrue de la zone sahélienne, limitrophe de l’Algérie», aboutissent à ce que le risque terroriste demeure élevé en Algérie, indique le site du ministère français des Affaires étrangères.
Il faut dire qu’hormis le transfert dans le désert algérien de deux touristes autrichiens, enlevés le 22 février 2008 dans le Sud tunisien puis libérés par l’armée malienne à l’intérieur de son territoire, aucun touriste étranger, particulièrement français, n’a fait l’objet d’enlèvement sur le territoire algérien. Sur des dizaines d’Européens enlevés ces dernières années, on ne se souvient pas d’un kidnapping perpétré en Algérie. Idem pour les intérêts français en Algérie qui n’ont pas été particulièrement touchés par les terroristes ces derniers temps. Au-delà de la dramatisation à tous crins de la situation sécuritaire sur le territoire national par le département de Bernard Kouchner, ces alertes repétées portent un véritable coup de poignard dans le dos au peu qui reste du tourisme en Algérie. Il faut signaler que ces «consignes» de sécurité interviennent au lendemain de la tournée du chef de la diplomatie française au Sahel. «Les régions les plus touristiques (Tamanrasset, Djanet), peu fréquentées pendant la saison d’été à cause des fortes chaleurs, présentent un risque croissant, notamment d’enlèvement de touristes par les groupes armés de la zone sahélienne», mentionne le bulletin. Le message intervient après l’échec de l’opération commando franco-mauritanienne menée au Mali et qui s’est soldée par l’exécution de l’otage français, Michel Germaneau. Le message précise par ailleurs qu’ en raison «des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est recommandé aux Français résidents ou de passage de limiter leurs déplacements au strict nécessaire, plus particulièrement dans le Grand Sud algerien, et de faire preuve de la plus extrême vigilance». Le risque terroriste «reste élevé en Algérie», estime le Quai d’Orsay. Ce risque «concerne toutes les régions, aussi bien dans le Nord que dans le Grand Sud. Avec la fin de la période hivernale, le rythme d’action des groupes armés est redevenu dense: plusieurs attentats particulièrement meurtriers se sont produits en juillet en Kabylie et dans la région de Boumerdès. Les forces de sécurité sont les premières visées, mais il ne fait aucun doute que des étrangers figurent aussi parmi les cibles susceptibles d’intéresser les groupes armés», ajoute-t-on encore. Les rédacteurs du bulletin d’alerte citent l’attaque du 30 juin dernier revendiquée par Al Qaîda au Maghreb islamique contre les forces armées algériennes dans le sud du pays (zone sahélienne) qui a fait 11 morts parmi les gendarmes. «Les menaces renouvelées d’Al Qaîda au Maghreb islamique contre les intérêts français, la persistance d’attaques menées par les groupes terroristes, principalement contre les forces de l’ordre dans le quart nord-est du pays, mais susceptibles de concerner aussi bien les étrangers et d’autres régions, et la dangerosité accrue de la zone sahélienne, limitrophe de l’Algérie», aboutissent à ce que le risque terroriste demeure élevé en Algérie, indique le site du ministère français des Affaires étrangères.
Mohamed BOUFATAH
L’Expression Online, 2/8/2010
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