Un mystérieux groupe islamiste qui prône le djihad en Afrique de l’Ouest, a revendiqué hier l’attentat de Tamanrasset. Sans paraître débile, à ma connaissance notre capitale du Sud ne se trouve pas en Afrique de l’Ouest !!! Alors pourquoi cette attentat dans une zone loin de leur territoire djihadiste ? D’aucun diront peut être que c’est la «solidarité» des groupes terroristes qui est en marche.
Ainsi, ce mystérieux groupe serait venu prêter main forte à l’Aqmi dans son fief, si on ose s’excuser du terme. C’est à croire que ce dernier serait incapable de commettre ce genre de méfaits sans l’aide de ses «frères» africains.
Recolant le puzzle. C’est ce même groupe qui avait, par le passé, enlevé des ressortissants étrangers du camp sahraoui de Tindouf. Une opération spectaculaire d’autant que cela s’est passé dans une zone considérée comme une des plus surveillées sur le territoire algérien ; une prouesse dont l’objectif principal, outre l’histoire de rançons, était de discréditer les militaires et les services de renseignements algériens. Un coup d’épée dans l’eau puisque l’institution militaire algérienne n’a jamais été aussi imperturbable qu’actuellement.
Alors pourquoi Tamanrasset ? Tout le monde sait que la capitale de l’Ahaggar est le carrefour névralgique au centre d’une zone en effervescence depuis la chute de Kadhafi et tout le trafic d’armes qui s’est développé par la suite à nos frontières du sud. Une situation qui s’est transformée en un bourbier après la récente rébellion touarègue dans le nord du Mali et le Niger. Et face à cette bombe à retardement, Alger ne pouvait rester les bras croisés. Parrainage de rencontres entre les différents belligérants, assistance logistique et financière à la lutte contre l’Aqmi et aide aux réfugiés. Un rôle actif qui ne semble pas arranger certains plans de déstabilisation de la région et qui a tout l’air de fausser pas mal d’opérations souterraines dont les tireurs de ficelles sont loin d’être là où on pense. Des services occidentaux et même de certains pays voisins tentent depuis le début des «révoltes» arabes de déstabiliser le pays par tous les moyens possibles. A l’image d’un boxeur qui a résisté, encaissé et na pas baisser la garde, l’opération de Tamanrasset à toute l’allure d’un uppercut qu’une partie étrangère à la région a voulu donner à l’Algérie pour la plier.
Le ko n’aura pas lieu ; et parce qu’elle a mené des combats plus terribles que ceux-là, au final, elle vaincra aux points.
Quand aux commanditaires de ce lâche attentat, ils ne peuvent plus agir dans l’ombre. Ni eux, ni leurs alliés, qui comptent en profiter par ricochet, ne pourront engranger le moindre profit.
Qui sont-ils ? Suivez notre regard…
L’Actualité-dz, 4/3/2012