Les principales branches d’al-Qaïda à travers le monde

Al-Qaïda centrale (Afghanistan/Pakistan)
Ayman al-Zawahiri, 62 ans est l’homme le plus recherché du monde et sa tête est mise à prix par les Américains à 25 millions de dollars. C’est le numéro 1 du réseau, celui qui a repris le flambeau de la lutte djihadiste après la mort d’Oussama Ben Laden. Originaire d’Egypte, où il a été le membre fondateur du djihad islamique (qui a fusionné avec Al-Qaïda en 1998), il est ensuite parti combattre en Afghanistan. Il a été à la fois le compagnon de route de Ben Laden, son médecin personnel, son conseiller le plus proche, l’idéologue et le porte-parole de l’organisation. C’est lui qui a notamment fait l’interface entre le commandement central et les différentes branches de l’organisation.
Al-Qaïda sur le sous-continent indien
Cette nouvelle branche, dont la création a été annoncée mercredi, s’est constituée par le regroupement depuis deux ans de combattants qui dépendront de l’autorité du Pakistanais Assim Oumar, lui même subordonné au chef des talibans afghans, le mollah Mohammed Omar.
La nouvelle entité d’al-Qaïda, déjà actif en Afghanistan et au Pakistan, veut faire renaître un califat (territoire sous l’autorité d’un calife, successeur du prophète musulman Mahomet) en Birmanie, au Bangladesh et dans certaines parties de l’Inde.
Le Front al-Nosra
Le Front al-Nosra (Jabhat al-Nosra, en arabe), créé en 2011, est le représentant officiel d’al-Qaïda en Syrie où il se bat contre les troupes du régime de Bachar al-Assad. Le Front al-Nosra est dirigé par Mohammad al-Jolani. En lutte avec l’Etat islamique –qui a proclamé un califat à cheval sur la Syrie et l’Irak–, le Front al-Nosra a été adoubé par Ayman al-Zawahiri.
Le Front al-Nosra a libéré en août l’Américain Peter Theo Curtis, retenu en otage pendant 22 mois. Il a demandé à sortir de la liste noire des organisations terroristes établie par l’ONU en échange de la libération de plus de 40 Casques bleus fidjiens qu’il a enlevés la semaine dernière sur le plateau du Golan.
Mokhtar Belmokhtar, chef d’AQMI au Mali

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)

Aqmi est l’héritier d’une cellule algérienne, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Fondé en janvier 2007, Aqmi opère surtout dans le Sahel, en Mauritanie, au Mali et au Niger, notamment. Aqmi a commis nombre d’attaques et enlèvement d’Occidentaux dans la région. Aqmi, ainsi que les groupes Mujao et Ansar Dine, qui ont occupé avec lui le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, ont été chassés des grandes villes de cette région par une intervention, à partir de janvier 2013, de l’armée française alliée à des armées africaines. Mais ils ont trouvé refuge dans d’autres pays du Sahel, notamment en Libye. 
Les shebab somaliens 
En Somalie, les shebab (les jeunes, en arabe) sont issus d’une insurrection contre les troupes éthiopiennes qui avaient pénétré sur leur territoire en 2006 avec le soutien des Etats-Unis pour renverser l’Union des tribunaux islamiques contrôlant alors Mogadiscio. Les shebab ont été contraints d’abandonner la totalité de leurs bastions du centre et du Sud après avoir été chassés de la capitale en 2011 par la Force de l’Union africaine (Amisom) épaulant les troupes gouvernementales somaliennes. Mais ils continuent de contrôler de vastes zones rurales. Ils ont aussi revendiqué l’assaut contre le centre commercial Westgate de Nairobi, au Kenya, qui a fait au moins 67 morts en septiembre 2013.
Nasser Al-Wuhayshi, chef d’AQPA
Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa)
Aqpa est issu de la fusion en 2009 des branches yéménite et saoudienne d’al-Qaïda. Très actif au Yémen, Aqpa a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays. Aqpa a pris son essor sous la houlette d’Anwar al-Aulaqi, un imam radical yéménite né aux Etats-Unis et tué par un tir de drone de la CIA en 2011. Aulaqi était soupçonné par Washington de liens avec le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, auteur de l’attentat manqué du 25 décembre 2009 sur un avion de ligne américain.

Aqi, Al-Qaïda en Irak
Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi : le survivant
Il figure parmi les trois terroristes les plus recherchés par le gouvernement américain qui offre une prime de 10 millions de dollars pour sa capture. Il prend la tête de la branche irakienne, fondé en 2004 par Abou Moussab al-Zarqaoui, en 2010.
Affaibli depuis de nombreuses années, Al-Qaïda en Irak a repris de nombreuses actions ces dernières semaines à la faveur du désengagement militaire américain et de la guerre en Syrie. En 2006, la branche comptait 12.000 membres, aujourd’hui à peine un millier. Mais ces combattants sont mus par la volonté de frapper les régimes chiite de Bagdad et Damas. Al-Qaïda en Irak est très actif dans la zone frontalière du nord de l’Irak.
Mouvements indépendants
A ces personnages s’ajoutent de nombreux responsables aujourd’hui introuvables, à l’image de l’Egyptien Saïf al-Adel (5 millions de dollars de récompense), mais aussi de nombreux autres mouvements indépendants se revendiquant d’Al-Qaida : Boko Haram au Nigeria, les “Ansar al-Charia” en Egypte, en Tunisie et en Libye, le groupe Abou Sayyaf aux Philippines, les différents groupes islamiques du Caucase, du Liban, le réseau Haqqani lié aux talibans.
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