Par Kamel Moulfi
Comment traiter autrement que par la dérision, comme le veut ce titre, l’information sur la participation des «artistes» sujets de Mohammed VI à un festival en Israël, alors qu’il est boycotté par plusieurs grandes vedettes mondiales, entre autres la star internationale d’origine malienne Salif Keita ou Roger Waters, du légendaire groupe Pink Floyd.
En allant se produire à ce festival, malgré la campagne lancée par le mouvement BDS (boycott, désinvestissement et sanctions), le groupe marocain «Chabab Al-Andalous» a prouvé qu’il est indigne de porter ce nom et devrait penser à trouver une autre appellation plus conforme à une démarche qui s’apparente à une trahison de la solidarité que de nombreux artistes, non seulement des pays arabes, mais des quatre coins de la planète, ont tenu à manifester, par simple devoir humanitaire, à la population de Ghaza, victime d’une agression sauvage qui a duré 50 jours et fait au moins 2 140 morts, plus de 10 000 blessés et des centaines de milliers de déplacés, sans compter les dégâts matériels, destruction de bâtiments et d’infrastructures.
Cette trahison est dans la logique des relations entre le Maroc et Israël qui sont faites d’actes de réciprocité destinés à se soutenir mutuellement. En ordonnant à un groupe marocain de participer à un festival organisé en Israël, le Makhzen montre, indirectement, qu’il est reconnaissant au lobbying sioniste aux Etats-Unis, à travers l’organisation Aipac (The American Israel Public Affairs Committee), pour son action dans le dossier du Sahara Occidental visant, cette fois, à sortir le Maroc de l’isolement (voir article d’Algeriepatriotique du 26 juillet 2014). A ce propos, il faut se demander ce que fait Mohammed VI, en tant que président du comité d’Al-Qods, en faveur de cette ville appelée à être la capitale du futur Etat palestinien. C’est d’ailleurs là que se déroule le festival où se produira le groupe marocain de la honte.
K. M.
(*) Titre d’une chanson populaire marocaine
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