par Salah-Eddine K.
A une semaine de la tenue de la 69ème session des Nations unies, le ministre sahraoui des Affaires étrangères a rappelé la responsabilité de l’ONU et appelle à des sanctions économiques contre le Maroc.
Lors de sa conférence de presse, au siège de l’ambassade de la République arabe sahraouie, (RASD) le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek a appelé à des sanctions économiques internationales, contre le royaume du Maroc qui s’oppose au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, pour son indépendance. Selon le conférencier, le Maroc, non seulement, s’oppose à cette solution, mais use, aussi, de manœuvres pour que la situation reste en l’état et pour que l’accord de paix, liant le Polisario et le royaume, signé en 1991 et qui a mis fin à la guerre entre les deux parties, se trouve compromis depuis, et ne connaît pas d’application, en raison des dérobades du Maroc.
Le MAE ne s’arrête pas là, accusant le Conseil de sécurité de l’ONU de complicité avec la politique que mène, actuellement, le Maroc par rapport à la question sahraouie. Le conférencier accusera les membres du CS de l’Onu de « kidnapper le dossier du Sahara Occidental » et de le « bloquer » afin que le Maroc gagne, encore, du temps, dans une logique de pourrissement de la situation. Se sentant plus fort par cette complicité, le Maroc se permet d’aller à des provocations, au su et au vu de la Communauté internationale et de l’opinion mondiale, soutiendra-t-il encore.
La dernière, parmi ces provocations, consiste dans l’empêchement de la visité de l’envoyé du SG des Nations unies, Christopher Ross et de l’envoyé du nouveau secrétaire pour la question du Sahara qui a été interdit de visite, comme ce fut, également, le cas pour l’émissaire de l’Union africaine (UA), l’ex président mozambicain, Joachim Chissano. Cette sortie médiatique du ministre sahraoui intervient à une semaine de la tenue de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, pour rappeler les devoirs qui incombent à l’Organisation onusienne, en ce qui concerne la question du Sahara Occidental.
L’Organisation des Nations unies, responsable pour mettre fin à la colonisation du Sahara Occidental et de lui permettre l’exercice de son droit à l’autodétermination, comme elle est garante de l’exécution de l’accord de paix de 1991, devra prendre, très au sérieux, la question du Sahara Occidental et aller vers l’application dudit accord de paix, en tant que passage obligé, pour tout règlement.
Le conférencier estime qu’il est, inadmissible, que les forces de la Minurso envoyées pour le maintien de la paix, deviennent une force de soutien de l’occupant et se taisent sur les exactions commises par les forces marocaines. En plus de l’occupation du territoire sahraoui, le Maroc est accusé d’exploiter les richesses naturelles de ce pays, en toute illégalité.
Le conférencier soulignera que le Maroc ne cesse de noyer le monde de drogue (cannabis), en disant que ce pays produit près de 80% de la quantité du dogue qui se trouve sur le marché mondial ce qui lui rapporte des milliards de dollars qui sont blanchis dans les pays de l’ouest africain et dont une partie sert à l’achat et la fabrication de lobbys et à alimenter des mouvements terroristes, dans les pays du Sahel afin de détourner l’opinion de la question du Sahara.
Le ministre sahraoui a déclaré que le peuple sahraoui est, entièrement, disponible pour la poursuite de sa lutte d’indépendance et est prêt à coopérer avec les Nations unies et l’Union africaine pour mettre fin à cette colonisation et lui permettre d’user de son droit inaliénable à l’autodétermination.
«Nous appelons le roi du Maroc, Mohamed VI, de s’en tenir aux obligations signées par son père Hassan II, en 1991 et aller à un référendum. Le peuple du Sahara, souverain, est le seul qui peut trancher sur la question».
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