Comme attendu, les autorités marocaines ont mis dans le plus grand embarras la Confédération africaine de football (CAF) en demandant le report de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations (17 jan-8 fév 2015), invoquant un prétexte difficile à justifier le virus Ebola qui pourrait être introduit au Maroc.
L’attitude ainsi que les arguments avancés par les autorités du Maroc ont été considérés par les dirigeants du football continental comme un refus qu’ils ont sanctionné par la disqualification de son équipe nationale et le maintien de la compétition. La Confédération africaine de football, en quête d’un plan B, doit trouver en urgence un nouveau pays organisateur.
En attendant que cette instance désigne le ou les futurs pays qui vont abriter la compétition, d’aucuns s’interrogent sur les motivations sousjacentes à la décision inattendue des instances marocaines. Car, aux yeux de nombreux observateurs, l’argument sanitaire ne tient pas la route puisque les autorités marocaines ont autorisé leur compagnie aérienne à desservir, à partir de l’aéroport de Casablanca, les pays africains touchés par le virus Ebola. Mais, comme d’habitude dans la pays de Mohammed VI, les vraies raisons ne sont jamais celles avouées, elle sont ailleurs. Pour certains, il n’est pas exclu que le Maroc redoute des manifestations de sympathie à l’égard du Sahara occidental que ne manqueront pas d’exprimer certains supporters durant le tournoi, souvent propice à des slogans politiques. Pour d’autres, parce que l’équipe algérienne est candidate favorite pour la Coupe.
La vérité est que le Maroc vient de déclarer la guerre à l’ONU en raison de sa position dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental et il veut aussi punir le continent africain pour sa défense du principe d’autodétermination. L’Afrique est accusée par les marocains comme trop attentive aux demandes de l’Algérie et ils veulent la sanctionner avec cette décision qui pénalise le continent africain et la planète football.
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