Une ONG américaine interpelle John Kerry
« Nous avons eu connaissance des rapports de disparitions forcées, de torture, d’arrestations arbitraires, de brutalité policière, d’intimidation etde surveillance. Ces exactions se poursuivent sans relâche, en partie, parce qu’il n’y a pas de groupes ou de mécanismes internationaux sur le terrain pour surveiller les violations », dans les territoires sahraouis.
Ce témoignage est signé par Kerry Kennedy, président de Robert F. Kennedy Center for Justice & Human Rightsémane, une ONG américaine. A la veille de la visite du roi du Maroc à Washington, prévue dans trois jours, et vingt quatre heure après le discours du roi qu’il a tenu à faire à l’occasion de la date anniversaire de l’invasion des territoires sahraouis, cette ONG a adressé une lettre au secrétaire d’État américain John Kerry, en visite diplomatique au Maroc dans laquelle elle considère impératif que « le dossier des droits humains du gouvernement marocain devienne une priorité diplomatique pour le gouvernement américain ».
Dans cette lettre, il est fait un rappel de l’occupation illégale du Sahara occidental « par le Maroc depuis 1975, en dépit du fait que les Nations Unies et la grande majorité des pays n’ont jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur la région », plus grave encore, la persistance du gouvernement marocain à faire fi des décisions et résolutions internationales pour organiser un « référendum permettant au peuple sahraoui la possibilité d’exercer leur droit à l’autodétermination ». Laquelle échéance « a été promise en 1991 par le Maroc et la communauté internationale, à ce jour, n’a pas été respectée ».
Kennedy Center for Justice & Human Rights conclut enfin, sur l’engagement continu de l’État américain, « à corriger la atteintes aux droits humains du peuple sahraoui » et exhorte le gouvernement marocain à « adhérer au référendum promis de longue date pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’homme.
Une lettre réponse à la question du roi, qu’il s’est posé dans son discours du 6 novembre : « Est-il raisonnable de penser que le Maroc respecte les droits de l’Homme dans le nord du pays et les transgresse dans le sud ? ».
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