Charlie Hebdo : l’étau se resserre sur le Maroc

Avec les attentats du 11 mars 2004 le Maroc a mis l’Espagne à genou dans la question du Sahara Occidental. Depuis le massacre des trains de la Gare d’Atocha, Madrid s’est érigée en défenseur des intérêts du Maroc y compris dans l’Union Européenne.
Avec l’accès de François Hollande à l’Elysée, le Maroc a perdu le soutien inconditionnel de la France au Conseil de Sécurité. « Depuis, Rabat pense à un 11-M français », a affirmé Hach Ahmed, responsable de l’Amérique Latine au Ministère des Affaires Etrangères sahraoui.
Dans une déclaration faite au blog Diaspora Saharaui, Hach Ahmed, est sûr que le Maroc a réussi à mettre à genou l’Espagne grâce à ses pratiques terroristes et il tente le même coup avec la France pour continuer à contourner la légalité internationale dans la question du Sahara Occidental. 
Une visite d’un ambassadeur français offrira aux services secrets marocains l’alibi pour mettre en œuvre ses plans. L’ambassadeur français à Sanaa est venu s’entretenir avec le Chargé d’Affaires à l’Ambassade du Maroc au Yémen. Il a exprimé la préoccupation de la France concernant une quarantaine de marocains, dont une partie porte la nationalité française. 
« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu hier à sa demande Mr Franck Gellet, Ambassadeur français accrédité à Sanaa accompagné de M. Pierre Boquien, Premier secrétaire à l’Ambassade de France et Thiery Eder, Consul de France à Sanaa », a écrit le diplomate marocain dans une note révélée par le cyber-activiste Chris Coleman.
« Au cours de cette réunion à laquelle a pris part un élément de la DGED, l’ambassadeur français a tenu à m’informer de l’arrivée à Sanaa d’une quarantaine de ressortissants marocains qui vivaient à la ville de Damage située au Nord du Yémen. Et d’ajouter que les intéressés portaient également des nationalités européennes notamment française d’où sa préoccupation quant à leur éventuel retour en France sans qu’il soit possible de les identifier », ajoute M. Hicham Oussihamou, ajoutant que son « interlocuteur – tout en indiquant qu’il tenait ses informations de M. Jamal Benomar, Envoyé Personnel du SG de l’ONU au Yémen et qui, a-t-il insisté, entretient de très bonnes relations avec le DG de la DGED- a émis son souhait de voir s’établir une coopération pour traiter conjointement ce dossier ».
M. Oussihamou précise que M. Gellet lui a « révélé qu’au cours de son entretien avec le président yéménite, ce dernier a vigoureusement insisté sur le rapatriement immédiat vers leurs pays d’origine des salafistes qui combattaient contre le mouvement Houti au Nord ».
Rabat refusa à la France la collaboration qu’elle demanda dans ce dossier, mais elle ne s’arrêtera pas là. Les services secrets marocains vont concevoir un plan qui jouera sur les craintes françaises pour convaincre Paris de la nécessité de garder le Maroc comme allié indispensable dans la lutte conte le terrorisme.
Ainsi, la revendication de l’attentat se fera par l’OAPA.
Dans le deuxième attentat, la piste marocaine ne laisse aucun doute sur l’implication de la DGED marocaine dans l’attaque exécuté par Coulibaly. La police française enquête sur ses séjours au Maroc, où il s’est rendu du 30 au 4 juin 2014, en 2010 et en 2009.
Coulibay aurait pu être approché par son épouse marocaine Hayat Boumedienne. Celle-ci s’était fait vacciner au mois de juin dernier contre la méningite et la fièvre jaune au centre médical d’Orly ouest. Ce qui peut laisser penser que son départ pour la Syrie était déjà programmé. La compagne d’Amedy Coulibaly serait partie le 2 janvier pour Istanbul depuis Madrid et a été contrôlé en Syrie le 8 janvier. Amedy Coulibaly s’était lui aussi rendu au même centre médical d’Orly ouest en juillet.

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