Ce qui a été appelé « brouille » entre le Maroc et la France n’est en réalité qu’une mise en scène unilatérale concocté par Rabat pour protester contre la décision du président François Hollande de ne pas interférer dans le travail des Nations Unies visant à résoudre le vieux conflit du Sahara Occidental.
Depuis l’avènement du président socialiste, le Maroc se sent orphelin. La France était son seul soutien face à une communauté internationale qui n’a pas lâché le droit des sahraouis à l’autodétermination. L’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental semble décidé à profiter de cette conjoncture pour sortir le processus du statu quo dont le Maroc s’accommode pour imposer le fait accompli de son colonialisme.
Le Maroc n’avouera jamais que son maître l’a laissé tomber parce que c’est un point faible qu’il vaut mieux ne pas avancer dans la table des négociations. Rabat a profité de l’incident du patron de la DST pour créer mettre de la pression sur la France en suspendant la coopération en matière de lutte anti-terroriste. Mais le gouvernement français n’a pas cédé au chantage marocain et le Maroc ne peut pas se présenter à l’échéance d’avril portant dans sa valise un climat de tension avec son principal allié dans la question sahraouie.
Le prochain rapport du SG Ban Ki-moon et le débat du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental ont contraint le Maroc à obtempérer même si Paris n’a pas cédé aux pressions marocaines. Ainsi, avec Rabat a annoncé une prétendue réconciliation avec la France qui, en réalité, est une capitulation pure et dure.
Pour sauver la face et dissimuler la gifle qu’il vient de recevoir, l’Elysée a décidé de décorer le tortionnaire El Hammouchi pour que les citoyens marocains ne disent pas que le Maroc a cédé sans rien gagner. Voilá pourquoi la France, « patrie des droits de l’homme » décore un assassin avec la médaille de la « Légion d’honneur ». Mais à New York, il est fort probable que Paris n’oppose pas son veto si le Conseil de Sécurité décide que la MINURSO doit de surveiller les droits de l’homme. Une crainte lisible dans les publications des médias marocains.
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