Participation du Mossad dans l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka

Le journal français Le Monde vient de publier une information relative à la participation du Mossad israélien dans l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka. Cette information n’est pas nouvelle pour les observateurs et les experts de la lutte contre le terrorisme international. Lors de la commémoration de l’anniversaire du 1er novembre 1954, nous avons publié une contribution sous le titre «La Fédération des Algériens au Maroc». 
Notre article n’a pas secoué les esprits dormants de nos médias, qui, aujourd’hui, reprennent l’information publiée par Le Mondecomme étant un scoop ! Voilà un extrait de notre publication : «….Les spécialistes de la sale guerre, connus sous le terme de barbouzes, sont dans leur grande majorité des truands employés par les services secrets français (SDECE) pour les basses œuvres. On les retrouve à Alger après le 19 juin 1965, cinq truands français employés par les services français arrivent à Alger avec mission d’assassiner Houari Boumediene, Bouteflika, Kaïd Ahmed et le chef des opérations de la Sécurité militaire, le capitaine Abdellah Benhamza. Ils seront découverts et mis hors d’état de nuire à leur arrivée à l’aéroport d’Alger. Ils sont notamment utilisés dans les “contrat homo”, expression désignant l’élimination physique de personnes gênantes pour les intérêts de la France. 
A la tête des truands engagés par les services spéciaux pour assassiner Allal El-Fassi, Jo Attia et Georges Boucheseiche, deux agents français d’origine juive et proches du Mossad. Ceux-là mêmes qui seront impliqués, fin octobre 1965, dans l’affaire de l’enlèvement et assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka. Des tueurs professionnels. Le colonel Leroy-Finville surnomme la tentative avortée d’éliminer le chef de l’Istiqlal de “fiasco Attia”. C’est que Jo Attia et Georges Boucheseiche, “le grand Malabar” et “le petit gros”, sont à la discrétion ce que l’hippopotame est à la grâce. Les négligences s’entassent à leur arrivée au Maroc : la première valise piégée installée à l’hôtel Dersa explose dans la mauvaise direction. 
La seconde, installée par les soins d’Attia dans la villa d’Allal El-Fassi, est retrouvée et désamorcée par la police espagnole grâce à la vigilance des Algériens. Ce qui nous fait rappeler la Conférence afro-asiatique organisée à Alger en 1972 où un espion, sous couverture d’ingénieur français, travaillant au Club des Pins, avait placé une bombe dans la cafétéria des journalistes. Heureusement, il s’est gouré dans ses calculs, la bombe a explosé dans le temps mort, personne n’y était présent, elle a seulement provoqué des dégâts. Le premier « contrat homo” est un échec. 
Après cette tentative d’assassinat avortée, la police locale se lance aux trousses de la bande. Les agents français se replièrent sur Tanger, auprès d’un gérant de bar français. Ce dernier leur présente Antoine Lopez, chef d’escale d’Air France, à l’aéroport de Tanger. Cet agent secret du SDECE, qui sera impliqué dans le kidnapping de Ben Barka en 1965, peut les rapatrier en France en leur évitant police et douane. Ils seront tous arrêtés et emprisonnés quelque temps. Le Mossad a été réellement impliqué durant la Révolution contre le FLN et l’ALN. 
A 78 ans, l’agent sioniste Abraham Barzilai parle aujourd’hui de son passé d’agent du Mossad en Algérie. A 29 ans, il a été envoyé en Algérie par le Mossad accompagné de sa femme pour s’installer à Constantine avec mission de monter des cellules et antenne opérationnelle contre le FLN/ALN, sous couverture d’enseignant d’hébreu, dont la famille du chanteur Enrico Macias faisait partie. Son oncle Raymond était chef de cellule. 
L’agent Abraham et son officier traitant Chlomo Havilio, en poste en 1956 à Paris, avaient monté une opération qui a entraîné et armé des cellules composées de jeunes juifs de Constantine pour lutter contre l’ALN. Ces deux agents avaient déjà servi dans la sinistre unité 131 des assassins terroristes du Mossad en Egypte. Ces agents étaient plus connus dans le jargon des services comme étant des ‘’Metsada’’, toujours chargés des opérations spéciales ; ce service existe toujours, il fait partie de la division de la recherche. 
Dans le découpage du Mossad en 15 zones géographiques, le Maghreb occupe une place prédominante surtout depuis que l’entité sioniste s’est mis dans l’idée la normalisation avec Rabat et Tunis. Déjà présent en Mauritanie, le Mossad a installé des cellules d’écoutes et lancé des opérations de terrorisme au Sahel pour occuper les peuples du Maghreb. Tout ce qui se passe au Sahel et au nord du Mali est l’œuvre d’Israël.»
Abdelkader Ben Brik

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