L'ONU veut la «compréhension» de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental

(Reuters) – Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon appelle à une « compréhension indépendante et impartiale » des droits de l’homme dans le territoire disputée de l’Afrique du Nord du Sahara occidental, selon un rapport vu par Reuters ce vendredi.
Le rapport annuel de Ban sur le Sahara occidental s’est arrêté court face á recommander la surveillance des droits de l’homme par la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans le territoire (MINURSO), que l’Union Africaine a exhorté.
Il suggère plutôt que le Bureau des Nations Unies du Haut Commissaire aux droits de l’homme (HCDH) le fasse. Il n’en a donné aucun détail.
« Je appelle les parties à poursuivre et renforcer leur coopération avec les mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies et le HCDH, notamment en facilitant les missions du HCDH au Sahara occidental et les camps de réfugiés près de Tindouf, avec un accès illimité à toutes les parties prenantes concernées, » a déclaré Ban dans le rapport.
«Ces missions et d’autres formes de coopération future … devraient contribuer à une compréhension indépendante et impartiale de la situation des droits de l’homme autant au Sahara occidental que dans les camps, dans le but d’assurer la protection de tous, » a-t-il ajouté.
Il est prévu que le Conseil de sécurité renouvelle le mandat de la MINURSO ce mois-ci.
Maroc a pris le contrôle de la majeure partie du territoire en 1975, lors du retrait de la puissance coloniale espagnole, ce qui poussé le mouvement indépendantiste du Front Polisario à mener une guerre de guérilla qui a duré jusqu’en 1991, date à laquelle les Nations Unies y a négocié un cessez-le feu et envoyé la MINURSO. Le Maroc rejette l’idée des droits de l’homme contrôlés par la MINURSO et dit que l’Union africaine ne doit pas se mêler de l’affaire. Le Maroc n’est pas membre de l’Union africaine à cause du Sahara occidental.
Le Polisario gère maintenant les camps de réfugiés à Tindouf en Algérie.
La mission des Nations Unies au Maroc n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur le rapport.
L’accord de cessez-le-feu de 1991 a appelé à un référendum sur le sort du territoire. Mais le référendum dont la MINURSO a été déployée pour aider à l’organiser, n’a jamais eu lieu, et les tentatives de parvenir à un accord politique durable ont échoué.
« Il est vital que toutes les lacunes de protection des droits humains et des questions sous-jacentes droits de l’homme dans les situations de conflit prolongé soient dressées, » a déclaré M. Ban dans le rapport. « Cela contribuerait également à créer un environnement propice au processus de négociation. »
La France, traditionnellement un allié du Maroc, a été accusé de soutenir Rabat à l’ONU, mais Paris a rejeté l’allégation, disant que le Maroc a été en mesure de défendre ses intérêts sans l’aide de la France.
Rabat veut que le Sahara Occidental soit une partie autonome du Maroc. Le Polisario, soutenu par un certain nombre de pays africains dont l’Algérie, veut organiser le référendum promis depuis longtemps parmi les Sahraouis originaires de la région qui inclurait l’option de l’indépendance. Le Maroc et le Polisario sont en désaccord sur qui doit voter dans un référendum.
Le Sahara occidental a une population de moins de 500.000. Il est riche en phosphates, utilisés dans les engrais, et potentiellement, du pétrole et du gaz. Le Polisario s’est plaint de sociétés occidentales qui cherchent de ressources naturelles avec des licences octroyées par le Maroc.
REUTERS, 10/04/2015
Traduction non-oficielle de Diaspora Saharaui

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