Maroc : Acte II

Au Maroc, nous sommes en train de regarder le deuxième acte d’une pièce théâtrale conçue pour poursuivre le chantage de Rabat sur fond de menace terroriste.
Le premier acte est le lynchage d’un prétendu homosexuel dans les rues de la ville de Fès, un fait largement médiatisé au Maroc et ailleurs. Le but de cette première partie du mensonge marocain est de dire qu’au Maroc peuvent avoir les mêmes attitudes que les membres du DAECH ou Etat Islamique.
Le premier acte a été conçu pour faire avaler le deuxième qui est beaucoup moins digérible : l’histoire du prétendu démantelement d’une prétendue cellule de terroristes. La nouvelle est beaucoup plus indigeste d’autant plus qu’elle prétend que certains de ses membres sont originaires des villes du Sahara Occidental de El Aaiun et Dakhla.
Sans doute, ceux qui ont conçu cette nouvelle sont trop ambitieux. Ils veulent tuer deux oiseaux d’un coup : Faire peur aux européens et accuser les sahraouis de terroristes. 
Les annonces de démantèlement de cellules ont été multipliés par 100 depuis que l’ONU a décidé de faire pression sur le Maroc en vue de l’amener à accepter de mettre fin au statu quo qui prévaut au Sahara Occidental depuis 1991. 
La situation des relations de Rabat avec l’ONU a été qualifiée par un journal marocain de “crise silencieuse”, suite aux informations divulguées sur les activités d’espionnage menées par le Maroc au sein des institutions onusiennes. Cette crise a été mise en lumière par des documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélés par le hacker Chris Coleman.
Par conséquence, ces annonces de cellules de terroristes qui ne sont jamais jugés au Maroc, trahissent une panique au sein des sbirs de Mohammed VI qui sont en train de voir comment les murs de leur diplomatie basée sur la corruption et la propagande mensongère tombent l’un après l’autre.

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