Les années de plomb du Polisario (1)

Gay Sidi Youssef, accusé d’appartenir au
Parti des Tekna
Un fait qui a caractérisé la révolution algérienne est sa position inconciliable avec les collabo et les mouchards algériens du colonialisme français. Dans la politique du Front Polisario, c’était exactement le contraire. Les traitres n’ont jamais été inquiétés. Au lieu de s’en prendre à ceux qui ont vendu leur conscience à l’opresseur, le Polisario s’est tourné contre ses propres militants pour les accuser injustement d’agents à la solde de l’ennemi. Le plus étonnant, c’est que cela a eu lieu un an après sa fondation. 
En effet, la répression de ses militants a commencé en 1974. De nombreux militants ont été emprisonnés à Rabouni à cause de leurs positions critiques contre la monopolisation du pouvoir par les militants qui provenaient du Maroc. Les jeunes originaires des villes du Sahara Occidental, Sahara Espagnol à l’époque, étaient marginalisés et réprimés. Au point qu’on se moquait de la langue espagnole, malgrée qu’elle était désignée deuxième langue nationale par la Constitution de la RASD. Les gens qui parlaient espagnol étaient appelés “les gamins du joder macho”, “joder macho” étant une expression populaire très utilisée à l’époque pour exprimer un état d’énervement ou de révolte. 
Pour faire taire les gens originaires du Sahara, le premier penseur et cerveau du Polisario, Sidahmed Batal, a conçu un plan pour justifier leur répression. Il a inventé le mot “infiltré” (moundass) pour les accuser d’être des agents de l’Espagne et du Maroc infiltré dans les files du mouvement de libération sahraoui. 
Ainsi, ces gens ont été accusés de fonder un Comité Militaire dans le but était d’arracher le Secrétariat Général du Polisario d’El Ouali. 
Plus tard, en 1976, Batal les accusera d’appartenir à une entité fictice qu’il a appelé “Parti d’Union de Tekna”. Depuis lors, toutes les tribus désignés par le Recencement espagnol par la lettre “H” seront sauvagement opprimés. Des dizaines de militants appartenant à ces tribus trouveront la mort dans la célèbre prison de “Rachid”.
(suivra)

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