Les médias marocains abusent du conditionnel

La plupart des médias marocains ont été créés par les services secrets et le Makhzen. Ils sont un véritable porte-parole de la position officielle du Maroc malgré des vaines tentatives de dissimuler cette réalité moyennant des articles très critiques contre le gouvernement, mais jamais contre le roi ni ses plus proches collaborateurs.

Ces médias ont été créés pour véhiculer la propagande officielle concernant la question du Sahara Occidental, la sacralité du roi et la politique interne du Makhzen.
Le mensonge est un moyen très prisé par ces médias. Pour le véhiculer, ils utilisent toujours le conditionnel. A titre d’exemple, les dernières dépêches rédigées au conditionnel une qui vise à dissimuler la tension qui caractérise les relation du Royaume du Maroc avec la Mauritanie : « Un don en lance-roquettes aurait été fait par Rabat à Nouakchott afin de l’aider à assurer la protection de sa frontière commune avec le royaume ». Une fausse nouvelle parce que tout le monde sait que la visite de la délégation marocaine en Mauritanie présidée par le ministre des affaires étrangères a été un fiasco, selon la presse mauritanienne. La preuve : la délégation est partie sans faire aucune déclaration à la presse, selon la même source. D’ailleurs, derrière cette fausse nouvelle se trouve le camouflet que le président mauritanien a assené à la délégation du Parti Istiqlal séjournant à Nouakchott invité par le parti Union pour la République en refusant de recevoir cette délégation malgré l’insistance de celle-ci.
Il semble que la manie marocaine de vouloir guider la position de la Mauritanie sur le conflit du Sahara Occidental se trouve derrière la détérioration des relations entre les deux pays. Le Maroc accueille des opposants au président Ould Abdelaziz comme carte de pression sur Nouakchott.
Le deuxième mensonge a été publié par le non moins makhzénien Yabiladi. Celui-là relève carrément de la grossièreté. Selon Yabiladi « Hocine Aït Ahmed aurait exprimé le souhait d’être enterré au royaume » .
Le Maroc tente aussi de faire peur à ses alliés prétendant qu’il participe dans une course à l’armement avec l’Algérie agitant le phantome de la guerre avec le voisin qui s’oppose à la politique expansionniste de Rabat. « L’avion de combat sino-pakistanais JF-17 intéresserait les Forces royales air (FRA), selon le site Defense News. Le Maroc aurait demandé en effet qu’un modèle de cet avion participe à un show aérien prévu en 2016 à Rabat, pour tester l’engin destiné à remplacer le F-5E Tiger II », prétend la version marocain du Huffington Post.

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