L'impasse sarkozienne sur le conflit israélo-palestinien

La villa des Sarkozy au Maroc
par Kharroubi Habib
L’ancien président français Nicolas Sarkozy ne porte pas les Algériens et leur pays dans son cœur et ne rate pas l’occasion qui lui permet de déverser son fiel sur eux. La dernière en date a été la conférence rétribuée qu’il a donnée à Abou Dhabi au centre émirati des études et recherches stratégiques. 
Le thème de sa conférence étant les conflits en cours au Moyen-Orient avec ce qu’ils comportent de défis pour les nations qui y sont impliquées et pour la communauté internationale. Sarkozy ne s’en est pas tenu à cette seule problématique dès lors que dans les questions auxquelles il a eu à répondre suite à son intervention l’opportunité lui a été offerte de taper sur l’Algérie qu’il a présentée comme un Etat « trublion » à qui il fait reproche d’avoir par son entêtement joué contre l’intégration régionale au Maghreb, mais également contre de grandes initiatives dans le pourtour méditerranéen et parmi celles-ci l’Union pour la Méditerranée, fumeux projet dont il a été le concepteur aujourd’hui aigri par son échec. 
Qu’il accable l’Algérie n’est pas pour surprendre de la part de l’ancien chef d’Etat, pas plus qu’en encensant le Maroc et son monarque. Sachant de quel côté vont les sympathies maghrébines de l’ancien chef de l’Etat français, il ne fallait pas s’attendre à autre chose de sa part. Ce qui nous est apparu révoltant dans sa conférence censée consacrée aux conflits ayant cours au Moyen-Orient est qu’il n’a pas fait allusion au premier d’entre eux, celui de la Palestine. Sarkozy s’est étalé sur toutes les questions qui font du Moyen-Orient une poudrière menaçant d’embraser le monde entier. Il a fait valoir tous les arguments qui pour lui plaident pour des interventions internationales et régionales à même d’empêcher la déflagration redoutée, mais il n’a pas pipé un mot sur le conflit palestino-israélien. Là aussi l’on sait où vont les sympathies du personnage. 
Son mutisme sur ce conflit sous-entend qu’il en est à considérer que ce dernier n’est pas un dossier urgent pour la communauté internationale et que de toute façon il ne trouverait rien de condamnable ou à dénoncer dans la politique et le comportement de l’Etat sioniste occupant des territoires palestiniens. L’auditoire à coup sûr trié sur le volet auquel il a délivré ses « vérités » et ses solutions sur les conflits de la région, ne s’est apparemment pas offusqué qu’il évacue le conflit israélo-palestinien de la liste des problèmes dont la solution s’impose comme urgence pour la communauté internationale. Il ne s’est pas trouvé quelqu’un dans cet auditoire pour jeter à la face de ce conférencier la vérité qui est qu’il a une part de responsabilité des plus sinistres dans ce qu’endurent le Moyen-Orient et le Maghreb. 
S’il y a un « trublion » dont les méfaits ne s’oublient pas pour les populations du Maghreb c’est bien Nicolas Sarkozy quand il a été aux commandes de son pays. C’est ce pyromane qui se présente désormais comme le pompier en capacité en cas de retour aux affaires d’éteindre les incendies aux départs desquels il a contribué. L’homme est d’un cynisme inqualifiable et l’on ne peut que comprendre pourquoi plus de soixante pour cent de Français ne veulent pas de son retour à l’Elysée.

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