Sahara Occidental : Une visite qui fait peur

La prochaine visite du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon, dans la région, sera d’une extrême importance pour le règlement du conflit du Sahara Occidental qui empoisonne les relations entre le pays du Maghreb et notamment entre Alger et Rabat.
Christopher Ross s’attelle déjà à préparer cette visite prévue du 7 au 3 mars prochain. Il aura ainsi à prendre le pouls à Alger, Rabat mais aussi auprès des responsables de la République sahraouie. Il faut dire que du côté marocain, on ne voit pas cette visite du bon œil, surtout que ces derniers temps le SG de l’ONU n’a pas manqué d’émettre des réserves sérieuses sur la politique menée par le Maroc dans les territoires occupés.
La tension est montée même d’un cran, lorsque l’ONU a donné instructions fermes à tous ses diplomates de ne pas participer au fameux forum de Cran Montana prévu dans la ville de Dakhla. Des instructions qui signifient clairement que l’ONU ne reconnaît aucune autorité du Maroc sur les territoires sahraouis. Ce même Maroc qui a aussi auparavant mis en doute ce qu’il a qualifié de neutralité de l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, avant que n’intervienne le SG onusien pour remettre les choses au clair et signifier clairement aux Marocains que M. Ross n’a pas à épouser les thèses marocaines pour être accepté par Rabat.
Une tension qui renseigne sur la fragilité de la position marocaine qui ne peut plus continuer dans sa politique de fuite en avant et qui doit se soumettre aux résolutions internationales et se plier à la volonté de la communauté internationale d’organiser un referendum d’autodétermination dans lequel le peuple sahraoui pourra s’exprimer sur son avenir.
La visite, une première, de Ban ki-Moon, lèvera à n’en pas douter le voile sur les manquements et les faux fuyants des Marocains et permettra d’engager enfin une solution juste pour le peuple sahraoui. Ban Ki-Monn, après cette visite, aura à se prononcer sur ce conflit et à tracer clairement les lignes qui devront désormais mener vers sa résolution. Et c’est ce que semble craindre grandement la partie marocaine.
Par Abdelmadjid Blidi

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