Les centrales syndicales les plus représentatives au Maroc ont décidé d’observer une grève nationale hier après avoir épuisé de tous les efforts visant à « amener le gouvernement à entamer des négociations sur les questions intéressant la classe ouvrière et l’ensemble des salariés », ont indiqué les syndicats dans un communiqué destiné à la classe ouvrière marocaine et au grand public.
L’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération démocratique du travail (FDT) et le Syndicat national de l’enseignement supérieur, ont décidé d’observer une grève nationale de 24 heures face à « l’intransigeance du gouvernement et sa politique de fuite en avant ainsi que ses tentatives d’imposer le fait accompli en suspendant le dialogue social et en refusant d’assumer ses responsabilités politiques et sociales », ajoute le communiqué.
Cette grève englobera le secteur privé, les institutions publiques à caractère commercial, industriels et administratif ainsi que les collectivités locales et les professions libérales, ont précisé les syndicats dans leur communiqué. La grève intervient dans le contexte de recul des acquis sociaux, notamment dans le sillage de la réforme des caisses de compensation et de retraite à propos de laquelle le gouvernement refuse tout dialogue.
Le vice secrétaire général de la CDT, Abdelkader Zair, a affirmé que les syndicats se mobilisaient pour cette grève, notant que tous les secteurs avaient été affectés par la politique gouvernementale qui porte atteinte aux acquis des travailleurs. La grève touchera tous les secteurs économiques sans exception, a fait savoir le syndicaliste ajoutant que les syndicats veulent que, « toute la population du Maroc et tous les électeurs qui ont placé leur confiance en ce gouvernement participent à cette grève pour protester contre les mesures adoptées en contradiction avec les engagements pris avant les élections ».
Cette grève générale intervient dans le sillage d’un programme de protestation nationale marqué par une marche nationale organisée le 29 novembre dernier à Casablanca, une grève générale dans la fonction publique le 10 décembre dernier et un mouvement de protestation devant le parlement à Rabat le 12 janvier dernier. Par ailleurs, l’Universitaire sahraoui, Mustapha Baba Sayed, professeur à l’Université Alger 3 a déploré les atermoiements du Maroc vis-à-vis de la visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, prévue dans la région dans le cadre de ses efforts visant le règlement du conflit du Sahara Occidental.