Le Maroc use de nouveau de son arme diplomatique favorite et fait du chantage à l’Union européenne. En effet le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a annoncé, en ouverture d’un conseil du gouvernement hier, la suspension officielle de ses contacts avec l’Union européenne.
Benkirane avait, plus tôt dans la matinée d’hier, reçu l’ ambassadeur de l’UE et lui aurait transmis un message du roi Mohammed VI, dans lequel ce dernier rejetait catégoriquement la dernière décision de la Cour européenne de justice de ne pas inclure le Sahara occidental occupé dans l’accord agricole avec l’Union européenne. Rabat avait mis la pression sur ses homologues de l’UE afin de revenir sur la précédente décision de la cour d’exclure, à la demande du F Polisario, le territoire sahraoui de l’accord agricole. Une demande de cassation avait d’ailleurs été introduite par les autorités marocaines la semaine dernière. L’accord, qui date de 2012, avait été annulé par la justice européenne, car ne donnant aucune garantie sur les bénéfices tirés de l’exploitation des produits agricoles au profit des populations sahraouies. La décision d’aujourd’hui représente une victoire diplomatique sahraouie , à la veille de la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans les camps sahraouis qui aura lieu début mars et au moment où les Sahraouis célèbrent en présence de plus d’un millier d’invités le 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd.
Pour occulter cet evenement Rabat et ses lobbies en France redoublent de ferocité à l’egard de l’Algerie. Ainsi certains médias francais et notamment le Figaro de Dassault, l’ami de Sarkozy , paye pour relayer la propagande marocaine contre notre pays, fait tout un dossier avec ces Algeriens en France dont le pain quotidien et de dénigrer leur pays et de se faire les avocats du Maroc et d’Israël. Ne parlons pas de France 24 dont les rédactions ont largement été ouvertes aux journalistes marocains, qui n’invite que des experts ou des « exilés » algériens qui ont des comptes à régler avec leur pays on ne sait pour quels motifs . Si ce n’est des prétextes pour avoir les sésames pour séjourner en France et se nourrir la haine de l’Algerie. RFI fait plus soft et plus pernicieux et organise ce samedi, un débat sur «les perspectives de l’économie algérienne face à la baisse du cours des hydrocarbures». L’émission abordera les questions liées à la crise que traverse l’Algérie en posant des questions sur les choix envisageables à l’heure actuelle : soit le statu quo en continuant dans l’actuelle politique économique, soit la poursuite de la tendance dépensière «sans compter», en ignorant «les nouvelles mutations géostratégiques, économiques et technologiques mondiales». Une option qui «conduira inéluctablement au retour au FMI avec l’épuisement du fonds de régulation des recettes vers la fin 2017, des réserves de change en 2018 ou 2019 et ses incidences à la fois géostratégiques, politiques, économiques et sociales, avec une dévaluation rampante du dinar, l’accroissement de l’inflation , du chômage et une paupérisation accrue de la population». La seconde approche consiste en la réalisation d’une «transition réussie» à l’horizon 2020. Un transition à la fois énergétique et socio-économique d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, nécessitant «de profondes réformes structurelles» et une «cohésion sociale», relève le Dr Abderrahmane Mebtoul, qui sera parmi les invités de l’émission de RFI, ce samedi. Pour ce dernier, qui s’oppose à la politique économique actuelle du gouvernement, «les ajustements seront douloureux», mais «l’Algérie a les moyens de réussir cette transition», à condition d’«éviter toute sinistrose» et de tenir un langage de vérité «du fait de son désendettement et de ses réserves de change qu’il s’agit d’utiliser à bon escient».
M. Bendib
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