Une intention particulière envers la cause sahraouie

Visite de Ban ki-moon dans les camps de réfugiés : Une intention particulière envers la cause sahraouie
La visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, samedi dans les camps de réfugiés sahraouis réaffirmera l’intention particulière qu’accorde M. Ban à la question sahraouie et illustre son attachement à une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. 
C’ est ce qui ressort des propos de l’Envoyé personnel de M. Ban, au Sahara occidental, Christopher Ross, qui avait souligné au terme d’une tournée dans la région que «le secrétaire général de l’ONU a réitéré sa compréhension du processus dans sa déclaration du 4 novembre (2015) en appelant à de véritables négociations qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui». Par ailleurs, lors d’un briefing en décembre dernier devant les membres du Conseil de sécurité, M. Ross avait affirmé que le secrétaire général de l’ONU accordait une intention particulière à la question sahraouie qui nécessite «une solution urgente».
La RASD aspire à de nouveaux acquis
Selon lui, la persistance du conflit au Sahara occidental pourrait constituer «une bombe à retardement», qu’aucun acteur n’est en mesure d’atténuer les effets à lui seul.
Proclamé le 27 février 1976 par le Front Polisario à Bir Lehlou au lendemain du départ du dernier soldat espagnol du territoire sahraoui, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ne cesse, en effet, de réaliser des succès sur la scène internationale et attire de plus en plus de soutien à sa cause juste. Cette campagne d’adhésion se traduit soit par la poursuite de sa reconnaissance par des Etats, ou l’élan de solidarité pour la protection et le respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés, et les verdicts prononcés en faveur de la RASD, à travers le combat que mène le Front Polisario, pour la protection des richesses sahraouies illégalement exploitées par l’occupant marocain. Par ailleurs, plusieurs actions sont menées à travers le monde pour exiger du Conseil de sécurité de l’ONU l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. En outre, l’annulation par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de l’accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques, conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l’UE, est un autre acquis à l’actif de la RASD. La visite du chef de l’Onu dans les camps de réfugiés sahraouis intervient également dans une conjoncture où des voix ne cessent de s’élever pour donner plus de prérogatives à la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) notamment en ce qui concerne sa dotation d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
Maturité et responsabilité pour gérer la période post-coloniale
Les Sahraouis sont désormais capables et déterminés à gérer la période post-coloniale, une ère qui sera menée et assurée par les compétences locales sur tout le territoire national sahraoui, ne cessent d’affirmer des cadres et gestionnaires locaux sahraouis. «La RASD est devenue un Etat mûr. Elle a prouvé, dans les instances internationales, son mérite à survivre et à continuer à exister», avait indiqué M. Brahim Ghali, ex-ambassadeur sahraoui à Alger, à la veille du 40 ème anniversaire, affirmant que «les acquis du peuple sahraoui sont irréversibles et sa victoire est imminente.» «Nous sommes prêts pour accueillir l’ère post-coloniale qui sera gérée par les compétences locales», a déclaré, de son côté, le Wali de la wilaya de Boudjedour, Mme Fatma Bella, affirmant que «le combat et l’engagement des Sahraouis pour leur indépendance demeure intacte». Elle a souligné que les autorités veillent sur «une formation de qualité, complète et adéquate en faveur de la jeunesse pour qu’elle assume avec responsabilité et maîtrise la période de transition, post coloniale». La responsable locale a, en outre indiqué, que la nuit coloniale qui dure depuis plus de 40 ans n’est qu’un examen pour tester la capacité du peuple sahraoui dans la gestion des affaires collectives et individuelles, ainsi que pour mesurer le niveau de sa maturité en vue de la construction d’un Etat solide. «Le peuple sahraoui, notamment les jeunes et les femmes, a acquis un niveau assez élevé pour être, demian, à la hauteur et capable d’affronter toutes les situations», a-t-elle soutenu.

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