Business is business ! Aucune autre considération que le partenariat gagnant-gagnant ne déterminera à l’avenir les relations entre Paris et Alger. Pas même le différend entre les deux capitales sur la question sahraouie, un point sur lequel l’Algérie défend pourtant le droit inaliénable d’un peuple de disposer de lui-même, alors que la France enfreint à la légalité internationale par un positionnement en faveur du Maroc.
Les raisons d’un tel alignement sur le refus marocain de tout référendum d’autodétermination au Sahara occidental ? Là aussi, business is business. Et Paris, qui a tout intérêt à jouer gagnant-gagnant à Alger, n’a aucune raison de compromettre sa position de premier partenaire de Rabat. Il suffit pour cela de faire admettre que la question qui fâche trouvera sa solution non pas chez l’ancienne puissance d’occupation mais à l’ONU. Convaincant ? Pas du tout. Surtout lorsque, côté Polisario, l’on a en mémoire le rôle de la France dans l’indépendance du Kosovo malgré la mobilisation du peuple et de l’armée serbes contre la séparation d’une telle province de leur territoire. Sans oublier son cri sans portée face à l’intervention russe en août 2008 en Géorgie, séparant de cette république du Caucase les deux provinces d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, devenues au mépris du droit international des républiques aussi indépendantes au Caucase que le Kosovo dans les Balkans.
Le précédent a-t-il été un motif à quelque rupture de relations d’affaires entre Moscou et Paris, ou Moscou et Washington ? A aucun moment ! Des statistiques sur les échanges entre ces capitales et bien d’autres, en Europe comme ailleurs en Amérique du Nord et du Sud, témoignaient même d’une relance plutôt accrue avec, d’un côté, l’alimentation en énergie fossile du marché de ces pays du froid et de la neige et, de l’autre côté, l’équipement de secteurs entiers en produits technologiquement pas très développé en Russie. Comme si, dans les relations internationales en cours, la position du pays est fonction de l’intérêt du moment. En attendant de voir les choses évoluer.
Dans un sens ou dans l’autre. Alger et Paris ont signé hier trois importants accords, en attendant d’autres. Bien d’autres… Business is business !
Fodil Mezali
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