Objet : Conseil de Sécurité/ Déclaration Présidentielle sur les conflits et les ressources naturelles.
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que dans le cadre du Débat programmé par la Présidence
britannique du Conseil de Sécurité sur le thème des conflits et les ressources naturelles, devant avoir lieur le 19 juin 2013, un projet de Déclaration Présidentielle a été présenté, à ce sujet, aux membres du Conseil de Sécurité (en annexe).
Il ressort de la première session de négociations sur ce texte l’existence de nombreux points d’achoppements autour de ce projet de texte. Les délégations de Russie, Chine, Pakistan, Guatemala et Argentine ont été les plus actives et exprimant leur préoccupation sur de nombreux points notamment le choix du thème (ressources naturelles) qui ne relève pas du mandat du Conseil de Sécurité ainsi qu’en ce qui concerne l’angle choisi par la délégation britannique pour aborder ce sujet (prisme de la bonne gestion par les Etat de leur ressource). Les délégations de Russie et de Chine ont tout au long du texte proposé la suppression de nombreux paragraphes et de revenir sur du langage agrée en 2007 sur cette même thématique. Ces propositions ont été rejetées par des délégations occidentales (Australie, Luxembourg, Etats Unis et France).
Il y a lieu de noter que cette Déclaration propose également au Secrétariat de présenter un rapport sur les conflits et les ressources naturelles, dans les 12 prochains mois, qui pourraient donner lieu à une référence à la situation dans nos provinces du sud, parmi d’autres situations relevant du Conseil de Sécurité. Les délégations de Russie, Chine, Guatemala et du Maroc se sont opposés à cette idée. Les Etats Unis, le Royaume Uni et le Togo ont appuyé l’idée d’un rapport.
Il y a également lieu de signaler que la délégation d’Azerbaïdjan, dans le but de pointer du doigt l’Arménie qui exploiterait leur ressources aurifères dans les territoires azéris qu’elle occupe, a envoyé des amendements après la tenue de cette première rencontre à la délégation britannique et qui ont été inséré dans la version amendée de ce document qui pourrait être exploitée par nos ennemis (exploitation des ressources notamment dans les situations marquée par une occupation militaire étrangère). Il y a lieu de souligner que les amendements azéris n’ont pas été discutés lors de cette première session.
Cette Mission entend aussi maintenir son objection à l’idée d’un rapport du Secrétaire-général sur cette thématique et œuvrera à l’amendement de tout langage qui pourrait lui porter préjudice.
La délégation britannique tiendra une deuxième session de négociations sur ce texte le jeudi, 13 juin 2013, à 13 heures.
Mohamed Loulichki
Ambassadeur, Représentant Permanent
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