De tous horizons, mais de gauche surtout ! Les invités au congrès extraordinaire du Polisario viennent de partout : d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe, mais tous ont en partage les idées de gauche et la lutte pour l’émancipation des peuples, affirment-ils. Espagnols venus en grand nombre, Français, Vénézuéliens, Cubains, et d’autres, tous ont fait le déplacement au congrès extraordinaire du Polisario pour «soutenir une cause».
Certains ont été particulièrement suivis au premier jour de l’évènement, à l’exemple de Podemos, la formation de gauche espagnole et dont le pays est considéré comme un des acteurs clés pour la résolution éventuelle du conflit. Podemos est représenté par la parlementaire Maribel Lora. «Le peuple sahraoui peut compter sur le soutien et l’engagement de son parti Podemos jusqu’à l’arrachement de son indépendance », a-t-elle déclaré lors de sa prise de parole à l’ouverture du congrès.
L’«engagement de son parti se fera à travers des interventions au parlement espagnol et via l’envoi des délégations dans les territoires occupés et les camps des réfugiés pour soutenir la population sahraouie», a-t-elle souligné en appelant par la même occasion à l’«élargissement de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance et la protection des droits de l’Hommes dans les territoire occupés par le Maroc».
Pour le sénateur salvadorien Manuel Flares, le combat des Sahraouis pour arracher leur indépendance «est aussi le nôtre», a-t-il affirmé. Le combat du peuple sahraoui pour arracher son indépendance est le nôtre, parce que c’est un combat juste», a-t-il souligné dans une déclaration aux médias. «Nous sommes venus de l’Amérique du Sud pour assister à ce congrès, pour apporter un message de soutien et de solidarité au Front Polisario et le peuple sahraoui», a-t-il ajouté à l’APS, affirmant que le Salvador est «déterminé à soutenir la nouvelle direction du Front et à travailler en étroite collaboration avec le nouveau président sahraoui qui sera élu à l’occasion de ce congrès».
Outre les formations de gauche, les observateurs s’intéressent en particulier à la délégation mauritanienne conduite par Sidi Ould Zine, membre du bureau politique du parti l’Union pour la République, au pouvoir actuellement, et ancien ministre de la Justice.
Sa présence est, selon ces observateurs, un «signe d’évolution important». Il confirme le «coup de froid» entre Nouakchott et Rabat, accusé récemment d’espionnage et auquel a été demandé de rapatrier ses cadres et ingénieurs de la compagnie mauritanienne de Télécom, Mauritel. Il est à noter que, outre une forte délégation parlementaire, des membres du Conseil de la Nation en particulier, l’Algérie est représentée par Mohamed Tayeb Zitouni, ministre algérien des Moudjahidine. M. Zitouni a réitéré le «soutien du gouvernement et du peuple algériens pour le peuple sahraoui et sa cause. Pour lui, le règlement de la cause sahraouie passe inéluctablement par l’organisation d’un référendum d’autodétermination».
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