Moroccoleaks : Complots marocains contre la RASD en Afrique (I)

Rabat, le 2 juin 2013
Stratégie pour contrer loffensive de lAlgérie et de lAfrique du Sud 
au sujet de la question du sahara marocain
Le 21ème Sommet de lUnion Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de lexistence dune véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont lobjectif est de faire dabord adopter à lUA une position prônant lindépendance du sahara et de limposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit. 
Larrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de lUA constitue un élément clé de la mise en Suvre de cette stratégie, conçue et mise en Suvre essentiellement par lAlgérie et lAfrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADECet par certains pays de lAfrique orientale.
Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre lAfrique du Sud et lAlgérie dune part et le Secrétariat de lUA dautre part qui dailleurs nhésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion dintérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de lorganisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales quil conviendra également de dénoncer. 
Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du sahara, den tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan daction pour la mener à bien. 
Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de lUA
Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à loccasion de la tenue du Sommet de lUnion Africaine et de la célébration du cinquantenaire de lunité africaine.
Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à linscription, pour la première fois, de la question du sahara à lordre du jour de lUA, sest assigné trois objectifs essentiels :
Demander aux pays africains, amis du Maroc, dexprimer leur refus de voir lUA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de lordre du jour du Conseil Exécutif de lUA ; 
Contrer ladoption par lUA de toute décision qui ne prendrait pas en considération lévolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ; 
Faire entendre solennellement au sein de lUA, par lentremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question. 
En préparation à ce Sommet, les démarches ci après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de lordre du jour du Conseil Exécutif de lUA :
Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu lAssiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote dIvoire, du Gabon et du Burkina Faso. 
Des lettres ont été adressées par le Ministre à lensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ; 
Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays daccréditation, des démarches pour appuyer cette demande. 
Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de lUA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère quil n,est pas opportun pour lUA de réintroduire dans son agenda lexamen de la question du sahara. 
Dans ces démarches, largumentaire du Maroc sarticulait essentiellement autour des points suivants : 
LOUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du sahara et sest départie de son rôle darbitre en préjugeant de lissue du processus dautodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant daucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de lautodétermination ; 
La question du sahara a divisé et a failli faire éclater lOUA et quil nest pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de lorganisation panafricaine ; 
La question du Sahara est aujourdhui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui Suvre à la recherche dune solution politique négociée et que lUA devrait éviter dêtre en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus. 
Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du sahara de lordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en loccurrence, le Gabon, la Cote dIvoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores. 
Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à lordre du jour. Il sagit des délégations de lAlgérie, de lAfrique du Sud, de lAngola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo « rasd ». 
Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en ladoption dun projet de décision dont les éléments sont : 
Maintien de la question du sahara à lordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ; 
Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux para
graphes hostiles au Maroc ; 
Demande à la Présidente de la Commission de lUA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif dun rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ; 
Introduction dun paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013. 
Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen dautodétermination. 
A lissue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation dobjectifs importants. 
Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ; 
Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de lUA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ; 
Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de lOUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer dimportants appuis et soutiens en Afrique et dune grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du sahara. 
Au delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de lUnion Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant simpose qui décèle la présence dune stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. Larrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de lUA et la tentative de reprise par lUA de la question du sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.
La stratégie anti-marocaine menée par le biais de lUA
La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche dune solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par loption de lindépendance et dimposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.
A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de lUA, la déconstruction de lacquis du Maroc aux Nations Unies, limposition de lUA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de ladoption de loption de lindépendance comme position commune de lAfrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de lAssemblée Générale des Nations Unies.
En vue datteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :
Ladoption par lUA dune position commune, radicale et hostile à lintégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du sahara. Ladoption dune telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à sy conformer ; 
Lanéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de lUA à propos de la question de lintégrité territoriale ; 
Lutilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques. 
La contre-offensive du Maroc
Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc na dautre choix que de mettre au point une contre-offensive denvergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser lobjectif dévincer la prétendue « rasd » de lUA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara. 
La contre-offensive du Maroc devra sappuyer sur lensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du sahara.
Une des conditions préalable pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.
La clé de réussite de la contre-offensive passe par lorganisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés quil faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de lhomme, de la Commission Africaine des Droits de lHomme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre lhumanité dont sont coupables lAlgérie et le Polisario.
1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc
-La légitimité du recouvrement par le Maroc de son sahara (fondements juridiques et historiques) ; 
Leffectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus dintégration et dinclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et dinfrastructures) ; 
Lunanimité nationale autour de la question du sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour lensemble des marocains ; 
La pertinence et la crédibilité de linitiative marocaine dautonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ; 
Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concern
e la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la « rasd ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité. 
La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent dêtre cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile; 
La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant quacteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ; 
La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et lattractivité quexerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ; 
La forte présence du Maroc en Afrique de lOuest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui sappuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires. 
2/ Les handicaps du Maroc en Afrique
Le retrait du Maroc de lOUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure lillégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines. 
Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de lAmbassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer. 
La sous-représentasion du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire dy remédier. 
Le faible poids sur léchiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de lUA. De plus, ce groupe fait montre dune certaine mollesse, de timidité voire même dune certaine indifférence pour défendre ses points de vue. 
La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et linfluence prépondérants quils exercent sur lagenda africain. En outre ce groupe fait montre dune grande détermination et dun engagement virulent et agressif voir dun activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de lélection de Madame Zuma à la tête de la Commission de lUA, en est une parfaite illustration. 
La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de lUA, rend plus difficile la tache de contrer loffensive adverse. 
Lenlisement du processus onusien de recherche dune solution politique négociée à la question du sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan dautonomie et leur sert dargument pour demander la réappropriation par lUA de cette question. 
Le blocage à dessein de lUMA, en tant quorganisation africaine régionale, prive le Maroc dun levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de lUA et influer sur la décision africaine. 
Les éléments de la contre-offensive du Maroc
La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de limplication de lUA dans la question du sahara, faire reconnaître par lUA la centralité du processus onusien de recherche dune solution politique négociée au conflit et acculer lAlgérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. 
Les actions pour contrer loffensive au sein de lUA 
Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser dabord de faire échec à la stratégie adverse à loccasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de lUA en janvier 2014.
Un premier objectif consiste à empêcher ladoption par ce conseil dune décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de lOUA devenu caduc ainsi que les résolution de lUA de 2009 appelant à lorganisation dun referendum dautodétermination dans le territoire du sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche dune solution politique négociée. 
Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire dentreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation dun maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau lUA sembarquer dans des combats idéologique dun autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de lUA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.
A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à lengagement des actions suivantes : 
Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs dEtat des pays amis, en loccurrence, le Sénégal, la Cote dIvoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de lErythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de lEgypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.
Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi quauprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.
Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.
Un rapport exhaustif sur la question du sahara devra être adressé à la Présidence de lUA et à la Présidente de la Commission de lUA, pour quil soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux re
présentants de tous les Etats membres, à lexception de lAlgérie. 
Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme lest celui des adversaires de notre pays, afin den faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan daction à engager au niveau de lUA.
Cette action qui na comme but que de contrer loffensive des adversaires du Maroc à lUA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur dautres fronts afin de mettre en difficulté lAlgérie et le Polisario. 
2/ La contre-offensive du Maroc 
La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf 
Le Maroc devra par lintermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de lHomme et des Peuples (CADHP) pour lamener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de sacquitter de ses obligations à légard de ces populations maintenues de force dans ces camps.
Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG daudience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de lAlgérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer lAlgérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.
La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de lhomme, est à cet égard indispensable.
Les relations Maroc-Algérie 
Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias lattitude belliqueuse et hostile de lAlgérie à légard de lintégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du sahara. 
Cette posture de lAlgérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du sahara nest pas un casus belli entre le Maroc et lAlgérie et vise en fin de compte à les démobiliser. 
Le durcissement du ton à légard e lAlgérie accréditera la thèse que la question du sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. Lobjectif étant damener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux. 
La confirmation de la centralité du processus de lONU dans le règlement de la question du sahara 
Crédibiliser le processus onusien dune solution politique en le remettant dactualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer lidée, véhiculée par lAlgérie, de son échec. Sa réactivation dune façon ou dune autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays. 
Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour linformer des manSuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par lUA du dossier du sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à lUA de son mandat. 
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La mise en Suvre de cette stratégie du Maroc devra sappuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et dacadémiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.
Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de lappareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. LAmbassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en Suvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.

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