Couple juif assassiné à Casablanca |
Aidées par les Occidentaux, les autorités marocaines font tout pour «occulter» la multiplication des actes de violence dans la monarchie depuis quelques mois. Une vague qui correspond à une hausse inquiétante du nombre de Marocains embrigadés par l’organisation terroriste dite «Etat islamique» en Irak et en Syrie. Ce n’est, d’ailleurs, pas un hasard si les médias internationaux préfèrent se focaliser sur de prétendus «exploits» réalisés par les services de sécurité marocains, comme cette abracadabrante mise hors d’état de nuire d’une cellule de jeunes filles suspectées de liens avec Daech, à la veille des élections dans ce pays. La presse à la solde du Makhzen s’est même permis, pour magnifier davantage cette vigilance antiterroriste exhibée outre-mer, d’avancer que les présumées terroristes s’apprêtaient à commettre des attentats-suicides le jour même des élections.
Mais ces médias, y compris européens, cachent systématiquement tout «incident» susceptible de ternir un tant soit peu l’image de cette monarchie qui leur sert de poste avancé pour l’exécution de leurs manigances dans la région, en contrepartie d’une exploitation éhontée des richesses naturelles du Sahara Occidental, et aussi pour tous les privilèges dont bénéficient les entreprises françaises basées au Maroc. Une autocensure qui en dit long sur la stratégie qu’adoptent ces pays, France en tête, dans leurs relations avec la région du Maghreb.
Ainsi, nous apprenons de source crédible qu’une touriste hollandaise et ses deux enfants ont été grièvement blessés à l’arme blanche, mardi en fin d’après-midi, par un homme à Rabat, pas très loin de la tour Hassan. Une agression qui a été accueillie avec un mutisme total de la part des autorités qui ont, non seulement imposé le black-out dans la presse locale, mais ont aussi demandé la discrétion aux autorités consulaires néerlandaises.
La même attitude adoptée par le Makhzen, lors de l’attaque de cinq employés italiens d’un cirque de jeux par un marocain, le 24 août dernier à Kenitra, tuant l’un d’entre eux et blessant quatre autres. Là encore, les autorités avaient, sur le coup, essayé de minimiser la portée politique de cette agression, en imputant l’acte à un «récidiviste» et circonscrire l’acte dans le cadre d’un «différend personnel» entre le mis en cause et le propriétaire du cirque qui l’aurait licencié de son emploi. Il n’est surtout pas question de suspecter un cas de «xénophobie» ou, pis encore, un acte «terroriste». Alors que ces deux actes portent toutes les caractéristiques d’un acte de xénophobie teinté de terrorisme.
R. Mahmoudi
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