Les Etats-Unis ont proposé au Conseil de sécurité de l’ONU d’envoyer une mission au Sahara occidental en vue d’accélérer le processus onusien pour le règlement du conflit entre le Front Polisario et le Maroc.
La proposition américaine formulée au cours d’une réunion du Conseil de sécurité tenue mardi, à huis clos sur le Sahara occidental a reçu l’approbation de l’ensemble des membres de cet organe onusien, a indiqué Ahmed Boukhari le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies. «Il n’y a eu aucune opposition au Conseil de sécurité à la proposition américaine», a-t-il indiqué .Le Conseil de sécurité avait effectué en 1995 une première mission du genre au Sahara occidental mais l’absence d’un consensus entre ses membres l’avait empêché d’y retourner une deuxième fois.»Étant donné la position de la France au Conseil de sécurité qui veut passer sous silence tout ce qui se passe au Sahara occidental, le Conseil de sécurité n’a pas pu envoyer une deuxième mission», a-t-il ajouté. Boukhari, qui s’est félicité de la proposition américaine, a indiqué que cette mission allait «refléter l’intérêt du Conseil de sécurité d’être présent sur le terrain d’un conflit inscrit dans son agenda». La seule mission du Conseil de sécurité qui a eu lieu du 3 au 9 juin 1995, avait insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du plan de règlement, en soulignant le «succès de la Minurso dans le maintien du cessez-le-feu». Dans son rapport sanctionnant cette mission, le Conseil de sécurité avait mis en garde déjà contre le retrait de la Minurso des territoires sahraouis occupés avant la fin de son mandat. «Si la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental se retirait avant la fin de son mandat, le risque d’une reprise des hostilités sous une forme ou sous une autre augmenterait», avait conclu la mission du Conseil de sécurité dans ce rapport.
Par ailleurs et à Madrid , le leader du parti espagnol Podemos, Pablo Iglesias, et Alberto Garzon chef de Izquierda Unida (Gauche Unie ) ainsi que de nombreux autres hommes du monde politique et de la culture ont exigé dans une motion «l’appui du gouvernement espagnol , à l’ONU au référendum d’autodétermination du Sahara occidental lors de la prochaine présidence de l’Espagne du conseil de sécurité». Cet appel vise, à mettre fin au processus de décolonisation et de fixer une date pour la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui». L’État espagnol présidera le Conseil de sécurité de l’ONU après avoir siégé pendant deux ans en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité. Les signataires de la motion appellent également à «fixer une date pour la tenue du référendum d’autodétermination pour permettre la libre expression de la volonté du peuple sahraoui telle qu’a été établie par la communauté internationale». «Nous (les signataires ) voulons que l’ONU prenne des mesures en urgence pour régler la situation du peuple sahraoui qui vit plus de 40 ans en exil et subit toutes sortes de violations des droits humains dans les zones occupées outre les violations du cessez-le feu», a déclaré Pepe Taboada, président de la coordination nationale espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui, Il est «temps d’ agir et proposer de nouvelles mesures qui mèneront à la fin vers la fixation d’une date pour le référendum en attendant de surveiller la violation des droits de l’Homme dans les territoires occupés», a-t-il ajouté. Le mois de Novembre, rappelle-t-on, marque l’anniversaire «des accords de Madrid» par lesquels l’Espagne a abandonné le Sahara occidental et l’administration au Maroc et à la Mauritanie.
M. Bendib
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