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Wikileaks : Le Maroc censure Le Monde, El Pais et Al-Quds Al-Arabi

Les autorités marocaines ont bloqué la distribution de l’édition du 12 décembre du quotidien français Le Monde qui a reproduit des télégrammes diplomatiques américains diffusés par le site Wikileaks, jugés « diffamatoires » par les autorités marocaines, indique mardi 14 décembre l’AFP citant une source officielle marocaine.
Début décembre, des éditions du journal espagnol El Pais et du quotidien arabe Al-Quds Al-Arabi avaient déjà été saisies au Maroc pour les mêmes raisons. Le Monde daté du 12 décembre ainsi que des éditions du journal espagnol El  Pais et du quotidien arabe Al-Quds Al-Arabi du début du mois « ont été interdits d’entrée pour avoir publié des informations diffamatoires sur le Maroc données sur le site WikiLeaks », a déclaré mardi à l’AFP un responsable du ministère de   la Communication.
« Le Maroc n’a fait qu’appliquer un article du code de la presse qui stipule que le ministère de la Communication a le droit d’interdire toute publication dont des articles portent atteinte à la religion, à l’intégrité territoriale et  à la monarchie », a ajouté ce responsable préférant garder l’anonymat. Les documents de WikiLeaks reproduits par ces journaux faisaient état d’un télégramme du consulat américain de Casablanca émis en décembre 2009 dénonçant les pressions « exercées par l’entourage du roi du Maroc Mohammed VI pour solliciter des « pots-de-vin » dans le domaine de l’immobilier.
Sous le titre : « WikiLeaks : au Maroc, la corruption s’institutionnalise et n’épargne pas le Palais royal », le quotidien français écrit dans son édition du 10 décembre que la corruption est devenue une pratique répandue au Maroc et qui concerne « les civils comme les militaires, ignore les classes sociales et touche jusqu’au palais royal ». La corruption, écrit encore le quotidien du soir, est également institutionnalisée au sein des forces armées royales (FAR).
Faisant référence à plusieurs câbles de l’ambassade américaine à Rabat, Le Monde souligne que les mécanismes de corruption au royaume passent par trois personnes occupant une place privilégiée au cœur de la monarchie marocaine.
DNA, 14/12/2010
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