S’il y a un moyen de mesurer la température et l’état de santé du Makhzen, c’est bien sa campagne de propagande, pour ne pas dire campagne d’intoxication. Pour cela, il dispose d’un relais considérable grâce à la presse assujettie qui reprend allègrement le discours officiel et de le maintenir visible sur la toile pendant plusieurs jours.
Depuis hier, les caisses de résonance du Makhzen parle de la découverte d’une tentative de construction d’un aéroport dans la région de Boujdour pour accueillir les cargaisons de cocaïne.
Acculées dans la question du Sahara Occidental et effrayé par la dernière déclaration de John Bolton sur la MINURSO, les autorités du Maroc tentent de convaincre la communauté internationale que l’indépendance de ce territoire pourrait être accompagnée du risque de conversion en foyer du trafic de cocaïne.
Avec cette annonce de la MAP, Rabat répète le scénario d’Amgala. Si à Boujdour, le Maroc a agi l’épouvantail de la drogue, à Amgala c’était plutôt celui du terrorisme. Le strtagème d’Amgala n’a pas marché. Celui de Boujdour, le Makhzen peut toujours rever, puisque c’est gratuit.
Au même temps, Rabat menace d’acheter des armes sophistiquées de la Russie et il ouvre le feu avec l’autre arme à sa main : la migration en baissant la garde des côtes.
Se sentant menacé, le Maroc est en train d’utiliser toutes ses cartes dans l’espoir de garder le contrôle du territoire sahraoui si riche en phosphates, un produit dont l’avenir s’avère de plus en plus alléchant.