Adil Belgaid propose un texte sur les événements de Gdeim Izik

De : adil belgaid [mailto:adiljudo@hotmail.com]

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Envoyé : vendredi 4 février 2011 11:26

À : Bennis Amal; Benzzoubeir Aziz

Objet : Complément d’information incidents à Laâyoune

suite, pour info

From: adiljudo@hotmail.com
To: doghmi@hotmail.fr; faiqrahim@gmail.com; nadia.lahrach@vandoeuvre.fr; malika.dati@wanadoo.fr; mhaouachrachid@hotmail.com; helkhabra@yahoo.fr; soleil.6969@hotmail.fr; lahcen.mahraoui@club-internet.fr; rizlene.tyane@laposte.net; saikouk@hotmail.fr; nassiria57@hotmail.fr; adil.basta@hotmail.fr; fouadsaid@gmail.com; mohammed.kamal@laposte.net; abbadi57@yahoo.fr; mohamed.rhayour@orange.fr; mohamed.zouini@wanadoo.fr; mkouach@univ-lille2.fr; rafafe@hotmail.fr; elaynaoui@hotmail.com; sguair@yahoo.fr; aennassih@hotmail.com; a.ennassih@chr-metz-thionville.fr; aennassih@free.fr; raja57@hotmail.fr; joe-black@live.fr

Subject: FW: complément d’information incidents à Laâyoune

Date: Fri, 4 Feb 2011 11:23:30 +0000

Re-Bonjour tous le monde, voici une petite note sur les évènements tragiques produit à Laâyoune en novembre dernier par le polisario pour votre information afin de coordonner ensemble et tenir un discours cohérent devant les médias éventuellement si on est amené à intervenir, je vous propose si vous le voulez bien de rester constamment en contact afin de mobiliser pas mal de monde devant l’hôtel de Région à Metz et bien sur une protestation civilisée pour l’image des marocains et voir qui va intervenir pendant le débat pour réagir, poser des questions pertinentes qui les mettra dans l’embarras, et surtout que la vérité soit établie.

Cordialement

Adil

0611375781

TEXTE PROPOSE

Incidents de la ville de Laâyoune du lundi 08 Novembre 2010
Les événements de la ville de Laâyoune ont commencé le 10 octobre 2010 lorsqu’un groupe d’habitants de cette ville a dressé des tentes dans la région de Gdim Izik en guise de revendications sociales relatives, en particulier, au logement, à l’emploi et au bénéfice de cartes de Promotion Nationale.
Face à cette situation, les autorités publiques avaient décidé de permettre à ses organisateurs d’exprimer en toute liberté leurs revendications à caractère social. Le choix s’est porté sur cette solution, partant de la considération que cette forme de manifestation entre dans le cadre de la liberté d’expression, à condition toutefois qu’il “ne soit pas porté atteinte à la sécurité et à l’ordre publics et qu’il y a lieu d’y faire face au moyen du dialogue constructif, crédible et responsable.

Les autorités publiques ont de ce fait admis que le campement demeure ouvert et, bien plus, y ont assuré l’ensemble des besoins des occupants en eau, médicaments, antennes médicales et services de secours en s’attachant à ce que l’accès et la circulation soient libres à l’intérieur et à l’extérieur du campement sans la moindre entrave. C’est ainsi qu’il a été enregistré, au cours de toute cette période plus de 8.000 entrées et sorties quotidiennes du campement.

Ainsi, depuis le 10 octobre dernier, un dialogue quasi- quotidien a été entamé avec les membres de la dénommée coordination du campement. Plusieurs séances ont été tenues avec une délégation de trois haut responsables chargés par le Ministre de l’Intérieur de recueillir les doléances des protestataires et de présenter les solutions nécessaires.

Le dialogue a paru, très rapidement, laborieux avec la coordination, dans la mesure où ses membres s’évertuaient à mettre, en cause au fur et mesure de l’avancement des consultations, les accords convenus précédemment, tout en se livrant à toute sorte de provocations vis-à-vis des autorités publiques pour les pousser à des interventions susceptibles d’entraîner des dérapages et faire des victimes parmi les citoyens. Ces agissements ont cependant été mis en échec à travers les instructions fermes interdisant toute intervention des forces publiques et privilégiant le dialogue considéré comme la solution la plus appropriée jusqu’à l’extrême limite.

Il s’est avéré par la suite que le campement abrite plusieurs catégories de personnes: les familles démunies et précaires, mais aussi des repris de justice, des recherchés et des trafiquants, en plus d’un groupe d’opportunistes qui a établi son emprise sur les occupants, et commencé à agir de façon malintentionnée à l’égard des autorités en vue de faire avorter le dialogue. Sur la foi des indications parvenues aux autorités locales, certains de ces éléments ont aussi introduit différents types d’armes au campement: armes blanches et bouteilles incendiaires « cocktail Molotov» et bonbonnes à gaz.

A mesure que le dialogue se tenait, l’administration a enregistré que le mouvement d’implantation des tentes s’est poursuivi sans relâche.
Néanmoins, sur la base des résultats du dialogue, et en réponse aux revendications des «représentants des habitants du campement», l’autorité publique a pris un ensemble de mesures, notamment :

L’ouverture de bureaux d’inscription au siège de la Préfecture et des arrondissements urbains, pour l’établissement des listes des familles nécessiteuses, dont certaines ont été enregistrées de manière directe et d’autres par l’intermédiaire des chioukh des tribus.

Le lancement d’un appel aux chioukh des tribus pour inciter les habitants du campement, surtout ceux qui s’étaient fait enregistrer ou avaient obtenu satisfaction de leurs demandes, à évacuer le campement.

La création d’une commission tripartite comprenant les représentants des autorités locales, «les représentants du campement», les chioukh des tribus, les élus, et les représentants de la société civile, à laquelle a été dévolue la mission d’examiner les revendications sociales selon les critères définis, sur la base du mérite et dans les conditions de transparence. Cette dernière commission n’a, cependant, pas pu être constituée, en raison du refus des membres de la coordination d’y siéger, en flagrante violation des engagements pris.

Dans cette optique, le Ministre de l’Intérieur s’est déplacé à Laâyoune à deux reprises. Une première fois pour tenir une réunion élargie avec les chioukh, les notables et les élus de la ville de Laâyoune en vue d’examiner la situation du campement et de lui trouver une solution rapide. Et une seconde fois pour se concerter avec les chioukh, les notables et les élus, ainsi qu’avec les membres de la coordination du campement. Suite à ce dialogue, les instructions suivantes ont été données:

Attribution des cartes de Promotion Nationale aux personnes âgées, malades et handicapés.

Engagement à procéder à des recrutements directs dans la fonction publique des titulaires de diplômes d’études supérieurs et à ouvrir des postes d’emploi au bénéfice de personnes titulaires du baccalauréat ou ayant un niveau de scolarité inférieur.

Organisation de tirage au sort pour l’affectation de centaines de lots de terrain au profit des veuves et divorcées.

Engagement de l’administration à attribuer des lots de terrain à toute personne qui ne dispose pas d’un logement, assorti de la prise en charge des plans de construction, des frais d’autorisation et la couverture financière partielle des travaux.

En plus de ces demandes, la coordination du campement a d’autres revendications comme la construction de l’autoroute «Laâyoune – Agadir » et d’une faculté de médecine dans la ville, que l’administration s’est engagée à examiner dans le cadre des programmes de développement envisagés dans les Provinces du Sud.

Sur la base de ce qui a été ainsi convenu, le Ministre a proposé à la coordination l’élaboration et la signature d’un procès-verbal fixant les engagements de chaque partie de façon transparente et responsable. La coordination a déclaré ne pas juger utile la signature de ce procès-verbal, alléguant de son entière confiance envers les autorités.

Il a été alors convenu que l’administration puisse entrer dans le campement pour procéder au recensement des occupants et y répondre aux revendications sociales in situ. C’est dans ce cadre que le Wali de la région et deux walis de l’administration centrale se sont déplacés, le 5 novembre 2010, au campement, en compagnie de certains chioukh et élus, pour entamer la mise en exécution des mesures convenues entre le Ministre de l’Intérieur et la «coordination».

Ils se sont alors trouvés face à des milices composées d’éléments cagoulés qui les ont empêchés d’entrer dans le campement, en leur demandant de rebrousser chemin. Ainsi, il est apparu clairement une nouvelle fois, que ces interlocuteurs n’avaient aucune intention de parvenir à la solution des problèmes sociaux et multipliaient les entraves aux fins d’installer le campement dans la durée pour des raisons inavouées.

Les autorités publiques ont recueilli, par ailleurs, des informations faisant état de restrictions imposées à des journalistes étrangers (Jeune Afrique et Reuters) et marocains soumis à un interrogatoire par les milices qui contrôlent le campement; Ils ont également recourent à la menace et à la violence physique et psychique à l’encontre des personnes qui se sont installées dans le campement, en particulier les personnes âgées, les femmes et les enfants pour les empêcher de quitter les lieux et de démonter leurs tentes; au moment même où l’opération d’examen et de satisfaction de l’ensemble des dossiers sociaux était en cours.

Face à cette situation, et après épuisement de toutes les voies de dialogue et de règlement pacifique, les autorités locales ont été contraintes de recourir à la force publique pour rétablir le droit, imposer le respect de l’ordre public, évacuer le campement et procéder à l’arrestation des bandes de repris de justice et de personnes recherchées qui ont pris en otage les occupants du campement.

L’intervention des forces de l’ordre, composées des éléments de la Gendarmerie Royale et des Forces Auxiliaires, qui avaient pour objectif l’arrestation des éléments hors-la-loi sans usage de la force létale, se sont heurtées à une résistance farouche qui usait de bouteilles incendiaires, bonbonnes à gaz, armes blanches …

Nonobstant la violence de l’affrontement, les Forces de l’Ordre ont procédé à l’évacuation du campement et au démantèlement des tentes en moins d’une heure. Elles ont rétabli l’ordre public et garanti la sécurité des citoyens, après que toutes les tentatives d’établissement d’un dialogue sérieux et responsable aient été épuisées et après que les agissements commis par les individus impliqués aient dépassé le seuil de tolérance.
Par la suite, quelques groupes ont transféré les manifestations et les affrontements dans certains quartiers de la ville de Laâyoune où ils ont incendié des bâtiments et des biens publics et porté préjudice aux propriétés d’autrui.

Les Forces de l’Ordre se sont opposées à ces actes en recourant aux moyens classiques de rétablissement de l’ordre, pour disperser les manifestations pacifiques, sans avoir tiré la moindre balle. C’est ainsi qu’elles ont été confrontées à une situation difficile d’autodéfense, qui explique les pertes humaines douloureuses enregistrées dans leurs rangs.

Cette intervention s’est traduite par l’enregistrement de quatre blessés dans les rangs des civils, onze décès dans les rangs des Forces de l’Ordre et 70 blessés dont trois touchés grièvement.

Par ailleurs, un seul civil a trouvé la mort durant la même journée suite à son heurt par un véhicule, dans l’une des artères de la ville de Laâyoune où se sont déroulées les agitations. Le procureur général du Roi à ordonné une enquête judiciaire sur cet accident.

Il apparaît, tout au long de ces événements, l’attachement des pouvoirs publics au respect de la souveraineté du droit, à la préservation de la dignité et de la liberté des citoyens de s’exprimer sans entraves par les voies pacifiques et au recours au dialogue comme seul moyen de règlement des problématiques sociales.

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