Maroc : Divorce avec Lalla Salma, « l’homosexualité » de Mohammed VI pointé du doigt

La question du divorce entre le roi du Maroc, Mohammed VI, et son ex-épouse Lalla Salma, a été mouvementée. Certains vont même jusqu’à évoquer l’« homosexualité » du souverain comme étant à l’origine de ce divorce. Mais qu’en est-il ?

L’absence de Lalla Salma lors du séjour du couple royal espagnol au Maroc a remis au goût du jour la question de la séparation entre le roi Mohammed VI et Lalla Salma. Disparu de la vie publique pendant 14 mois, la visite d’Etat des monarques espagnols au royaume chérifien, la semaine dernière, était pour nombreux observateurs, un prétexte de voir Lalla Salma effectuer sa réapparition. C’était peine perdue ! Aucune trace de Lalla Salma durant les deux jours qu’a duré ce séjour de Don Felipe VI et Dona Letizia d’Espagne.

Cette absence, confirmant le divorce annoncé, a donné lieu à de nombreuses spéculations au Maroc, en Espagne et sur la toile. C’est à ce moment justement que certains ont fait le lien entre la prétendue homosexualité du roi Mohammed VI et le divorce du couple royal. D’autres ont toutefois évoqué un possible désaccord de la famille royale avec le style libéral de la princesse Lalla Salma.

Qu’en est-il concrètement ? Le journaliste Ferran Sales Aige, correspondant au Maroc pendant plusieurs années, fait une biographie personnelle du roi actuel de ce pays et aussi un rappel historique des années du règne de son grand-père Mohamed V et son père Hassan II, les trois rois qui ont régné depuis l’indépendance du Maroc le 2 mars 1956.

Le journaliste Ferran Aige recommande la lecture du livre précisément à cause de cette fresque historique et sociale qui traverse le livre et pour tous les détails de la vie de palais dans une monarchie de ce genre dans un pays musulman.

Il ne s’agit pas d’une simple biographie de Mohamed VI tel que suggérée par la fausse couverture puisque le journaliste a à peine eu l’occasion de poser quelques questions courtes et censurées.

Ferran en sait pourtant beaucoup sur le Maghreb et sur ce qui est cuisiné dans les palais et les ministères et il l’exprime dans son livre “Mohammed VI, le Prince qui ne voulait pas être roi”. Dans le livre, il fait allusion à des rumeurs d’homosexualité du roi, ce qui est frappant étant donné l’intolérance qui caractérise la réaction envers eux dans le monde musulman. Le journaliste en parle brièvement et timidement (il y a lieu de rappeler que le livre est un tour historique du Maroc dans les 50 dernières années).

Bien qu’il soit impossible de faire taire les commentaires sur l’homosexualité du roi Mohamed VI, puisque son comportement sexuel était de notoriété publique lorsqu’il poursuivait ses études à Bruxelles, où de nombreux témoignages le situent dans des bars gays.

Dans le livre, il affirme que son père Hassan II a embauché un espion pour suivre ses pas et qu’il a reçu de nombreux rapports à ce sujet.

Hassan a été très contrarié lorsqu’il a appris par son espion que son fils recevait aussi de nombreux visiteurs masculins dans son palais princier de « Les Sablons » à Salé, près de Rabat.

Cependant, il ne parle pas du conflit de succession. Le secteur le plus conservateur préférait son frère cadet Moulay Rachid parce-qu’il se méfiait d’un Mohamed VI très libéral et moderne. La raison, entre autres, était les soupçons d’homosexualité qui, au Maroc, sont considérés comme un fait grave. Il se peut que ce ne soit pas un hasard le fait que beaucoup de ses conseillers actuels soient des copains de classe et amis habituels de sa vie de jeunesse et de sorties nocturnes à l’étranger et des nuits à la discothèque Amnesia de Rabat, où il avait un espace réservé.

Ce n’est peut-être pas nécessairement indicatif, mais il faut dire qu’il a fini personnellement avec le harem officiel de son père Hassan de plus de 50 femmes qui pullulaient au palais à part les deux femmes « officielles », la première qui ne lui a pas donné d’enfants et la deuxième, sa mère.

Cependant, le fait qu’il était dérangé par la présence d’autant de femmes attirait l’attention. On pouvait aussi voir dans ses photographies publiques qu’il aime poser avec des attitudes d’une reine sur les couvertures, quelque chose qu’aucun monarque du monde ne fait.

Ceci, bien que déjà connu de tous, à l’exception de certains fondamentalistes islamiques, prouve encore une fois que l’homosexualité n’est pas quelque chose d’occidental, comme l’affirme à tort le président iranien.

Avec Maghreb Online

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