Livres interdits au Maroc

Marrakech: C’est un Marrakech qui est loin d’être le symbole de la simplicité et de la quiétude, un Marrakech qui enfouit parmi ses arcanes les secrets du monde politique: des réseaux, des alliances, des pactes dont restent témoins muets les murs rougeâtres de la cité !

C’est ce Marrakech dont parle le livre de Ali Amar et Jean-Pierre Tuquoi « Paris-Marrakech: Luxe, pouvoir et réseaux » (Calmann-Lévy). C’est « une enquête fouillée, menée sur place et côté français, les auteurs de ce Paris-Marrakech dévoilent les relations quasi incestueuses et extravagantes qui unissent la France et le Maroc. », selon la présentation faite au livre.

La relation entre la capitale des lumières et la cité ocre date de bien longtemps. L’on parle de « Marrakech, le XXIe arrondissement de Paris? «Le Paris du Sahara», comme le disait Churchill qui adorait ses moments passés à peindre dans le balcon de sa suite à la Mamounia.

Marrakech est le lieu de rencontre des grands « décideurs » dans le monde politique, économique, même artistique. « De Nicolas Sarkozy à Dominique Strauss-Kahn, de Bernard Henri-Lévy à Jean-René LIVRES CENSURES ET INTERDIT AU MAROC 1ere PARTIEFourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi, les hommes politiques, de droite comme de gauche, les intellectuels de tous bords, les patrons du CAC 40, sans parler des vedettes du show-biz, se retrouvent à Marrakech. »

Les auteurs du livre dévoilent aussi le côté « luxe » de la cité, et ce « Marrakech qui, sur fond de misère, offre des plaisirs sexuels interdits en Europe. »

L’ouvrage de Ali Amar et Jean-Pierre Tuquoi s’interroge, toutefois, sur le devenir de « l’engouement des Français pour Marrakech » après l’attentat meurtrier du café l’Argana et l’arrivée des islamistes au pouvoir au Maroc.
Pour rappel, Ali Amar est l’un des fondateurs de l’ancien hebdomadaire marocain indépendant Le Journal. Il collabore aujourd’hui au site d’information Slate. Il a publié « Mohammed VI, le grand malentendu » (Calmann-lévy, 2009).

Jean-Pierre Tuquoi, ancien journaliste au Monde, est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les pays du Maghreb dont « Majesté, je dois beaucoup à votre père » (Albin Michel, 2006).

Le dernier combat du captain Ni’mat

Mettre en lumière le meilleur de la littérature marocaine francophone. La Mamounia, mythique palace de Marrakech, s’y emploie en décernant un prix, attribué cette année à Mohamed Leftah (1946-2008) pour son dernier roman, publié il y a quelques mois. L’histoire d’un officier de l’armée de l’air égyptienne, menant une vie bourgeoise paisible au Caire, entre sa femme et le club privé où il retrouve ses anciens collègues.

Jusqu’au jour où le captain Ni’mat tombe sous le charme d’Islam, son jeune boy nubien. C’est l’Egypte de Moubarak qu’ausculte ici Leftah. Un monde de classes et de privilèges tenu par les militaires, hanté par les défaites contre Israël, gangrené par les islamistes. Mais derrière ce roman à l’écriture érotique raffinée se cache surtout une œuvre hautement subversive. Car l’homosexualité est considérée en Egypte – et dans le reste du monde arabe -, « comme une perversion extrême, grave, mettant en cause les fondements de la religion et de la société, une diffamation insultante pour la virilité des Egyptiens ». Le « Printemps » y changera-t-il quelque chose ? Dommage que Leftah, installé au Caire depuis 2000 avant d’être emporté par un cancer, ne soit plus là pour le dire.

Le captain Ni’mat, réserviste de l’armée égyptienne vaincue par les Israéliens en 1967, se retrouve vieillissant et désoeuvré à passer ses journées dans un luxueux club privé du Caire avec d’anciens compagnons. Une nuit, le captain Ni’mat fait un rêve magnifique et glaçant : il voit la beauté à l’état pur sous la forme de son jeune domestique nubien. Eveillé par ces images fulgurantes, il se glisse jusqu’à la cabane où dort celui-ci. La vision de son corps nu trouble si profondément le captain Ni’mat que son existence monotone en est brusquement bouleversée. Il découvre, en cachette de son épouse, l’amour physique avec le jeune homme ; cette passion interdite dans un pays où sévit chaque jour davantage l’intégrisme religieux va le conduire au sommet du bonheur et à la déchéance.

Mohammed VI, le grand malentendu

En fait, dans Mohammed VI, le grand malentendu, Ali Amar ne révèle rien de fondamental sur la gouvernance, la politique et autres faits économiques et sociaux du Maroc, se limitant le plus souvent à des anecdotes qui, si elles ont savoureuses, n’apprennent au final, aux lecteurs, rien qu’ils ne sachent déjà et souvent secret de Polichinelle. Une fois refermé, le livre nous laisse malgré tout sur une certaine faim, du fait que le mystère Mohammed VI demeure entier.

Un portrait du roi du Maroc, mais aussi celui de son père dont Mohamed VI n’a pas totalement renié l’héritage. Une partie du livre est en effet consacrée à Hassan II, décrit (ce qui a rarement été fait) dans son univers quotidien. Le livre analyse aussi les espoirs déçus par l’arrivée d’un nouveau roi, ainsi que l’avenir de la dynastie (sous-titre : Crépuscule d’une dynastie).
La meilleure partie du livre, et la plus inattendue, est sans doute celle qui évoque l’ancien roi.

« Jamais l’ordinaire des jours du feu roi n’avait été révélé avec un tel luxe de détails; jamais sa personnalité intime n’avait été placée sous un jour aussi cru. L’auteur nous fait entrer jusque dans les appartements secrets du monarque, peuplés de dizaines de femmes, concubines et servantes, et nous initie à un cérémonial qui  » emprunte à la cour du Grand Moghol autant qu’à celle de Louis XIV « . Où J.-P. Tuquoi a-t-il trouvé des informatrices aussi sûres ? Comment a-t-il su les convaincre de parler ? Les nombreux services de sécurité du royaume s’emploieront, les prochaines semaines, à obtenir les réponses, avec, on l’espère, le plus vif insuccès. Au détour de ces promenades époustouflantes dans les arcanes du palais (quel romancier oserait imaginer pareilles intrigues ?), une révélation dont les historiens feront leur miel : la preuve, document à l’appui, que le général Dlimi, successeur d’Oufkir dans la confiance royale et dans la rébellion, ne mourut pas d’un fâcheux accident de voiture, comme l’affirme la version officielle, mais fut bel et bien assassiné après avoir été interrogé en présence de Hassan II. » (extrait de la critique de Gilles Perrault, Le Monde, 1er novembre 2001).

« Tuquoi évoque longuement les premiers pas du jeune roi Mohamed VI  » condamné à une jeunesse impossible sous la férule d’un père jupitérien, drapé dans l’étiquette figée du Palais et un mode de vie anachronique « .

Dans un chapitre sur le  » Printemps de Rabat « , le journaliste raconte les premiers espoirs des Marocains en ce jeune roi qui pratique le jogging et le jet-ski,  » règle par chèque l’addition comme un client ordinaire  » au restaurant et limoge les  » barons  » en place sous le règne d’Hassan II. Mais, selon l’auteur, l’opinion  » petit à petit (…) comprend que Mohamed VI endosse volontiers les habits de son père  » et plusieurs  » entailles au contrat moral entre le roi et son peuple font douter de la réalité d’un changement « . » (extrait de la critique de l’AFP, 27 octobre 2001).

La réaction des autorités marocaines a été plus mesuré que lors de la parution de Notre ami le roi de Gilles Perrault, en 1990, le livre de Jean-Pierre Tuquoi n’en a pas moins été interdit.

« L’hebdomadaire indépendant marocain Le Journal, qui a récemment publié des extraits du livre, soulignait avec raison, dans son commentaire, que la réaction des autorités en dirait davantage sur l’évolution du Maroc que la prose de Jean-Pierre Tuquoi. Et les autorités ont d’ailleurs plutôt bien réagi : les journaux, marocains ou étrangers, qui ont choisi d’évoquer l’ouvrage ont jusqu’ici pu le faire sans être inquiétés. » (extrait de la critique de Dominique Lagarde, L’Express, novembre 2001).

« Selon les informations recueillies par RSF, le numéro de l’hebdomadaire français Le Canard enchaîné, daté du 31 octobre 2001, est retenu chez le distributeur Sochepresse depuis le 31 au soir. Ce numéro contenait un article intitulé Sa Majetski M6 qui commentait le dernier ouvrage de Jean-Pierre Tuquoi sur le Maroc Le dernier roi (Grasset). Le journaliste écrivait notamment :  » Après deux ans et demi de règne, son fils n’a pas fait grand-chose sinon réprimer la presse, céder aux islamistes sur les droits des femmes, gérer son immense fortune et faire du sport… » »

En novembre 2001, Ali Lmrabet était poursuivi pour « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre public ou susceptibles de lui porter atteinte ». Selon lui, les véritables raisons de ces poursuites sont, entre autres, la publication (dans le numéro du 27 octobre) des bonnes feuilles du dernier ouvrage de Jean-Pierre Tuquoi sur le Maroc, Le Dernier roi. L’hebdomadaire Demain Magazine a été saisi par la police après sa mise en vente. Ali Lmrabet, directeur de la publication, avait pourtant payé l’amende de 30 000 dirhams à laquelle il avait été condamné.

À une année du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Maroc, Les Trois Rois retrace l’histoire politique du royaume depuis la fin du Protectorat, histoire qui se confond avec celle des trois derniers représentants de la dynastie alaouite. C’est que, au centre du système marocain, comme le souligne l’anthropologue Abdallah Hammoudi, se trouve  » la figure bipolaire du monarque qui, selon les circonstances, peut aussi bien incarner la sainteté qu’être source de violence, et cela sans transition aucune ni contradiction apparente « .  » Père de l’indépendance « , Mohammed V vénéré par ses sujets, a laissé le souvenir d’un saint homme.

La réalité, si l’on se fie à ceux qui l’ont bien connu ou aux archives diplomatiques, est beaucoup plus complexe. Hassan II, au contraire, a longtemps véhiculé une image déplorable.  » L’image que j’avais au départ de Hassan Il était tellement négative que j’ai confondu l’immoralité et l’inintelligence « , note jean Daniel dont l’opinion a beaucoup évolué en rencontrant régulièrement le monarque. Chez Hassan II, la réalité est donc également plus nuancée. Chez lui, le meilleur – la  » Marche verte « , les médiations au Proche-Orient, une certaine vision du monde – a côtoyé le pire : un déficit social considérable, la corruption, le bagne de Tazmamart et les multiples atteintes aux droits de l’homme. En fait, Hassan II a surtout conforté l’institution monarchique mais, malheureusement, le progrès social n’a pas accompagné la stabilité politique. Quant au chef actuel de la dynastie, Mohammed VI, il n’a pas encore été véritablement confronté aux épreuves de la vie. Appelé à ses débuts  » roi des pauvres « , il a depuis rectifié le tir en affirmant qu’il était le roi de tous les Marocains,  » y compris des riches « . Des entretiens avec quelques-uns des hommes qui ont le plus marqué la vie politique marocaine (les femmes n’y ont fait que tardivement leur entrée) ainsi qu’avec un certain nombre d’hommes politiques et de diplomates étrangers nourrissent abondamment ce travail qui a bénéficié par ailleurs des recherches et des multiples contributions de politologues, d’historiens ou de journalistes, marocains en majorité, mais aussi européens ou américains. Enfin, la consultation des archives du Quai d’Orsay, hélas limitée dans le temps puisque les dernières trente années ne sont pas encore ouvertes, a permis à l’auteur de mieux mesurer le poids de la France dans les années décisives qui ont suivi l’indépendance. Une synthèse irremplaçable sur un demi-siècle d’histoire du royaume chérifien, maillon fort de  » l’Occident arabe « .

Les Trois Rois

A une année du cinquantième anniversaire de l?indépendance du Maroc, Les Trois Rois retrace l?histoire politique du royaume depuis la fin du Protectorat, histoire qui se confond avec celle des trois derniers représentants de la dynastie alaouite. C?est que, au centre du système marocain, comme le souligne l?anthropologue Abdallah Hammoudi, se trouve « la figure bipolaire du monarque qui, selon les circonstances, peut aussi bien incarner la sainteté qu?être source de violence, et cela sans transition aucune ni contradiction apparente ».

« Père de l’indépendance », Mohammed V, vénéré par ses sujets, a laissé le souvenir d?un saint homme. La réalité, si l?on se fie à ceux qui l?ont bien connu ou aux archives diplomatiques, est beaucoup plus complexe.

Hassan II, au contraire, a longtemps véhiculé une image déplorable. « L?image que j?avais au départ de Hassan II était tellement négative que j?ai confondu l?immoralité et l?inintelligence », note Jean Daniel dont l?opinion a beaucoup évolué en rencontrant régulièrement le monarque. Chez Hassan II, la réalité est donc également plus nuancée. Chez lui, le meilleur – la « Marche verte », les médiations au Proche-Orient, une certaine vision du monde – a côtoyé le pire : un déficit social considérable, la corruption, le bagne de Tazmamart et les multiples atteintes aux droits de l?homme. En fait, Hassan II a surtout conforté l?institution monarchique mais, malheureusement, le progrès social n?a pas accompagné la stabilité politique.

Quant au chef actuel de la dynastie, Mohammed VI, il n?a pas encore été véritablement confronté aux épreuves de la vie. Appelé à ses débuts « roi des pauvres », il a depuis rectifié le tir en affirmant qu?il était le roi de tous les Marocains, « y compris des riches ».

Des entretiens avec quelques-uns des hommes qui ont le plus marqué la vie politique marocaine (les femmes n?y ont fait que tardivement leur entrée) ainsi qu?avec un certain nombre d?hommes politiques et de diplomates étrangers nourrissent abondamment ce travail qui a bénéficié par ailleurs des recherches et des multiples contributions de politologues, d?historiens ou de journalistes, marocains en majorité, mais aussi européens ou américains.

Enfin, la consultation des archives du Quai d?Orsay, hélas limitée dans le temps puisque les dernières trente années ne sont pas encore ouvertes, a permis à l?auteur de mieux mesurer le poids de la France dans les années décisives qui ont suivi l?indépendance.

Une synthèse irremplaçable sur un demi-siècle d?histoire du royaume chérifien, maillon fort de « l?Occident arabe ».

Les officiers de Sa Majesté

Pour la première fois depuis l’indépendance du royaume, voici cinquante ans, un officier marocain ose parler de l’armée marocaine. Avec une franchise brutale, à la mesure de ses désillusions Créées au printemps 1956 et placées immédiatement sous les ordres du Prince héritier Moulay Hassan, futur Hassan II, les Forces armées royales (FAR) comptent alors de nombreux officiers de valeur, monarchistes sans états d’âme. Mais, rapidement, un profond malaise s’installe dans cette armée de qualité dont une partie importante de la hiérarchie supporte de plus en plus mal les excès et dérives du jeune Hassan II. Ces fortes tensions sont à l’origine des deux tentatives de coup d’Etat en juillet 1971 et en août 1972. C’est à cette époque que le lieutenant Mahjoub Tobji, alors âgé de 26 ans, entend avec stupéfaction un monarque miraculeusement épargné « conseiller » à plusieurs centaines d’officiers de « faire de l’argent, pas de la politique ». Un nouveau type d’officier, affairiste et opportuniste, fait ainsi son apparition. Patriote exigeant, Mahjoub Tobji assiste, impuissant et révolté, à la lente dégradation d’une institution qui représentait toute sa vie. Sur le front du Golan ou au Sahara occidental, il tente d’oublier la triste réalité, mais est presque toujours rattrapé par les combines et les petites ou grandes lâchetés de sa hiérarchie. Aide de camp, à son corps défendant, du très puissant général Dlimi, il est arrêté quelques jours après l’assassinat de ce dernier en janiver 1983. Il découvre alors la face la plus sombre du régime : tortures, harcèlement, manipulations, corruption… Une rencontre étonnante avec Hassan II, à Paris où il a réussi à fuir, lui permet de regagner le Maroc en décembre 1985. Mais sa carrière militaire est terminée. Il ne recevra plus jamais d’affectation ou de promotion et restera commandant plus de vingt-cinq ans jusqu’à sa retraite, en 2002. Ces vingt dernières années ont laissé à Mahjoub Tobji beaucoup de temps pour réfléchir à son expérience passée. Les contacts qu’il a conservés avec différents camarades lui ont permis d’être tenu régulièrement informé de l’état de la troupe. Pour pouvoir écrire librement, il s’est installé en Europe. Il espère de tout coeur que le jeune roi Mohammed VI, fort de sa légitimité, pourra enfin donner un coup d’arrêt aux calamités qui frappent le pays et menacent ses institutions les plus représentatives, à commencer par son armée.

Le Roi prédateur 

Mohammed VI, roi du Maroc, est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l’agro-alimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie et les télécom. La fortune personnelle du souverain a quintuplé depuis son accession au trône, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde. Que s’est-il donc passé au Maroc depuis l’avènement du fils d’Hassan II ?

Par le biais des holdings que contrôle la famille royale, avec l’aide du secrétaire particulier de Sa Majesté et la complaisance de la Cour, c’est à une véritable mise en coupe réglée de l’économie du royaume que l’on assiste depuis plus de dix ans. Et si l’absolutisme royal selon Hassan II visait à assurer la pérennité de la monarchie, la structure de gouvernement mise en place par son fils est tout entière tendue vers l’accaparement privé.

Au terme d’une minutieuse enquête de terrain, d’un examen fouillé des dossiers sensibles, de nombreuses rencontres avec les principaux témoins de cette royale prédation, voici ce système, et les hommes qui en tirent les ficelles, pour la première fois mis au jour. Voici comment le souverain d’un des régimes désormais les plus menacés par la vague démocratique dans les pays arabes a transformé ses sujets en clients, l’Etat en machine à subventionner les intérêts de la famille royale, et notre pays en complice d’un désastre politique et moral auquel contribue, à son corps défendant, le contribuable français.

Catherine Graciet et Eric Laurent sont journalistes. Elle est l’auteur (avec Nicolas Beau) de Quand le Maroc sera islamiste (2006) et de La Régente de Carthage (2009). Il a notamment publié La Guerre des Bush (2003) et La Face cachée du pétrole (2005).

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