Maroc : le « conseiller royal », une « institution » inconstitutionnelle

Enseignements et conclusions de l’affaire #danielgate

L’affaire de la grâce royale en faveur de l’espagnol violeur d’enfants est un vrai tournant dans la vie politique au Maroc :

Cette affaire lève le voile, au moins pour les non avertis, sur le fonctionnement bizarre d’une « institution » non constitutionnelle qui s’appelle « conseiller royal ».

Les réseaux sociaux démontrent aujourd’hui, qu’une nouvelle forme d’organisation politique est possible loin des élites sclérosées et des organisations dépassées !

Pour la première fois, des manifestations d’indignés obtiennent l’annulation d’une décision (grâce) royale !

Pour la deuxième fois, après les manifestations du 20 février et le discours du 9 Mars, le Roi répond directement aux manifestants, sans intermédiaire ni jeu de conseillers !

Puisque la grâce est un domaine royal, que le roi lui-même s’est dit induit en erreur et n’a pas été informé, il doit présenter ses excuses au peuple marocain, aux victimes en particulier.

Si l’information sur la guéguerre Himma – Benkirane s’avère vraie, alors ce conseiller royal doit endosser la responsabilité de cette bourde !

Le chef du gouvernement, Benkirane, est grandement responsable : d’abord politique de s’être effacé durant cette affaire, ensuite et surtout parce qu’il contresigne la décision de grâce !

Le ministre de la justice doit être tenu pour responsable : il préside la commission de grâce qui, de surcroit, se tient sous sa convocation ! Même dans le cas où cette grâce n’est pas passé par lui (comme le fait savoir les fuites de son ministère et le communiqué des droitsdelhommistes de son parti).

Le ministre de l’Intérieur doit être tenu responsable pour les violences policières contre le sit-in du Vendredi 2 Aout.

La seule vraie conclusion : Exiger une réelle monarchie parlementaire!!!

Source : Des maux à dire, 6 août 2013

Tags : Maroc, Mohammed VI, conseiller royal, danielgate,  pédophilie, viol, Daniel Galvan, palais royal,