L’attaque a eu lieu le 22 décembre dans des zones enclavées fait qui a empêché les rescapé d’alerter les autorités rapidement.
AA/Cameroun/Peter Kum
Au moins 50 pêcheurs ont été égorgés par des terroristes de Boko Haram dans des villages camerounais et tchadiens sur les rives du lac Tchad, a appris Anadolu, samedi, de sources officielles camerounaises.
” Le 22 décembre, des éléments de Boko Haram ont attaqué des villages sur les rives du lac Tchad où ils ont massacré une cinquantaine de personnes, tous des pêcheurs. Les corps flottant sur l’eau ont été retrouvés le 31 décembre”, a indiqué à Anadolu le commandant du secteur 1 de la Force Mixte Multinationale de lutte contre Boko Haram, le Général Bouba Dobekréo.
“Les assaillants ont utilisé des couteaux et des machettes pour éviter d’attirer l’attention des soldats avec des armes à feu” , a-t-il précisé.
Joint au téléphone par Anadolu, le maire de Darak dans le département du Logone et Chari (Extrême-Nord), Ali Ramat, a indiqué que “les assaillants sont arrivés à bord de pirogues à moteur semblables à celles qu’utilisent généralement les commerçants qui achètent souvent leur poissons”.
Fait qui explique que les pêcheurs ne se sont guère méfié pensant qu’il s’agissait de leurs acheteurs habituels, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre que les assaillants ont égorgé au moins 50 pêcheurs dont 19 Camerounais tués dans les localités camerounaises de Darak et de Kofia,
Les autres victimes sont de nationalités tchadiennes et nigérianes, tuées dans l’île de Daba Lamy dans le territoire tchadien, a-t-il ajouté.
L’attaque a eu lieu le dimanche 22 décembre, mais la zone étant très isolée et les lignes téléphoniques n’y fonctionnant quasiment plus, les rescapés ont dû attendre une semaine pour rejoindre les villes de Darak et Kousseri dans l’Extrême-Nord pour lancer l’alerte, selon le gouverneur de la région, Bakari Midjiyawa.
L’insurrection de Boko Haram, née au Nigeria, a fait des milliers de morts depuis 2009. Le groupe a propagé ses violences au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins, où des cellules locales ont vu le jour. (Anadolou)
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