Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi à Alger, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio, indique un communiqué de la présidence de la République et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri, qui lui a remis une invitation du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, pour visiter l’Egypte, indique un communiqué de la présidence de la République.
“Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi 9 janvier, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio”, précise la même source.”Lors de ces entretiens et concernant la situation en Libye, une convergence de vues a été relevée, sur la nécessité d’intensifier les efforts pour un cessez le-feu immédiat, préludant à la reprise du dialogue entre les parties libyennes belligérantes à même de trouver une solution politique qui garantit l’unité du peuple libyen et l’intégrité territoriale de la Libye, et préserve la souveraineté nationale, loin de toute pression et ingérence étrangère”, ajoute la même source. A ce titre, “il a été convenu de renforcer la coordination et la concertation à la lumière de la Conférence internationale sur la Libye, prévue prochainement”, souligne la même source. Par ailleurs, il a été procédé à”l’échange de vues sur les relations bilatérales excellentes dans les différents domaines, en convenant de leur donner une plus grande impulsion,notamment en vue de tirer profit de l’expérience italienne pionnière dans la création de start-up et de petites et moyennes entreprises (PME)”, conclut le communiqué de la Présidence.
“Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu jeudi 9 janvier 2020, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri qui lui a remis une invitation du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi pour visiter l’Egypte. Après avoir accepté l’invitation dont la date sera fixée ultérieurement, le président Tebboune a adressé, à son tour, une invitation à M. al-Sissi pour effectuer une visite en Algérie”, souligne le communiqué L’audience a porté sur “l’examen de la situation en Libye et ses répercussions sur la sécurité et la paix dans la région, à cause des immixtions étrangères qui alimentent le conflit armé dans ce pays frère”, selon le communiqué. “Source d’une profonde inquiétude pour les deux pays, cette situation quine cesse de s’aggraver, en raison de l’escalade militaire constatée sur le terrain et du blocage du processus politique, requiert la conjugaison de tous les efforts pour faire face, dans l’immédiat, à l’effusion de sang, en vue de réunir les conditions adéquates à la poursuite du processus de négociations et l’aboutissement à une solution politique globale qui préserve la Libye, peuple et territoire, et renforce la stabilité dans la région”, ajoute la présidence de la République. A cet effet, le président Tebboune a affirmé, que “les expériences ont démontré, que la force militaire ne résout pas les problèmes, car la solution politique demeure la seule issue pour les crises, quelle que soit leur gravité”. “L’Algérie refuse que le sang de nos frères libyens soit le tribut à payer pour la préservation des intérêts étrangers dans ce pays”, a-t-il souligné.
A l’issue de cette rencontre, il a été convenu d’”ériger la Conférence internationale sur la Libye, prévue à Berlin, en nouveau départ pour trouver une solution politique à la crise libyenne. Il a été, également, convenu d’une plus grande coordination, concertation et action commune, au regard de la capacité de l’Algérie et de l’Egypte, d’apporter une contribution précieuse pour mettre fin rapidement aux souffrances du peuple libyen frère, à travers une solution politique, pérenne et globale”, conclut le communiqué.
Haftar rejette l’appel au cessez-le-feu d’Ankara et Moscou
En rejetant l’appel au cessez-le-feu, lancé par Ankara et Moscou, le général à la retraite, Khalifa Haftar, confirme son rejet de toute solution négociée, et sa volonté de continuer ses opérations militaires contre les forces loyales au Gouvernement
d’union nationale(GNA), reconnu par l’ONU et la communauté internationale. Dans un communiqué lu par son porte-parole, Ahmad al-Mesmari, le général Haftar a indiqué hier, que “la stabilité ou la relance du processus politique”, en Libye, ne pouvaient être réalisées avant l’ “éradication des groupes terroristes” et “la dissolution et le désarmement des milices qui contrôlent, selon lui, la capitale libyenne”.Le général Khalifa Haftar mène,depuis début avril, une offensive contre la capitale libyenne, siège du GNA de Fayez al-Sarra Pour sa part, le GNA a salué l’appel au cessez-le-feu, formulé par les présidents, turc Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine, à Istanbul.
Khalifa Haftar peut semer le chaos dans les pays voisins, tout comme en Libye
S’il y a un point sur lequel toutes les parties s’accordent, ce sont les méthodes violentes et expéditives de Khalifa Haftar, qui a intensifié ses attaques depuis le mois d’avril de l’année dernière, lorsqu’il a lancé une offensive pour capturer la capitale, Tripoli, causant la mort de 174 personnes. Malgré cet acte qualifié de “crimes de guerre et crimes contre l’humanité”, par le gouvernement libyen, Haftar a poursuivi ses attaques avec l’aide de ses alliés, pour s’imposer dans le pays.
Le 5 janvier, l’aviation de la dénommée “Armée nationale libyenne”, de Khalifa Haftar, a bombardé l’académie militaire de Tripoli, faisant 30 morts et au moins 33 blessés, selon le ministère de la Santé, relevant du Gouvernement d’union nationale. Khalifa Haftar représente un grand danger pour l’unité et la stabilité de la Libye, mais aussi celles des pays voisins, dont notamment la Tunisie et l’Algérie. Face à la situation chaotique déclenchée par Haftar, le ministre de l’Intérieur de la Libye, Fathi Bachagha, a ainsi averti ses deux voisins contre l’éventualité de la prise de la capitale libyenne par les forces du maréchal. “Si Tripoli tombe, Tunis et Alger tomberont à leurs tours”», a-t-il également averti.
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