SAHARA OCCIDENTAL : L’ONU et l’UA attachées à la légalité internationale

La République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario se sont félicités de la déclaration conjointe rendue publique par l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (ONU) dans laquelle les deux instances ont réitéré leur attachement à la légalité internationale au Sahara occidental.

La RASD et le Front Polisario ont affirmé que la déclaration conjointe rendue par les deux organisations « dans les circonstances actuelles et trois décennies après la signature par les deux parties de l’accord de paix UA-ONU en 1991, souligne que le règlement juste, permanent et définitif ne saurait se réaliser sans l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la légalité internationale qui classe la question du Sahara occidental dans son cadre légal en tant que question de décolonisation ». La RASD et le Front Polisario se sont félicités de la position commune exprimée dans la déclaration rendue publique, par l’UA et l’ONU, après la réunion de leurs commissions de coordination dans le cadre commun visant la promotion de la paix et de la sécurité. Les deux organisations « ont mis en avant leur attachement à la légalité internationale dans le cadre des efforts de la communauté internationale pour la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique », a souligné la même source. Pour la direction sahraouie, la réaffirmation par les deux organisations de leur attachement à la légalité internationale se veut « un signe fort » au moment où la France, au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Espagne tentent de modifier le statut juridique et légal de la question sahraouie, en complicité flagrante avec l’occupant marocain ».

La réaffirmation de la légalité internationale « intervient en contradiction avec le sombre tunnel dans lequel la France tente d’introduire le processus ONU-UA, en utilisant une terminologie extrinsèque aux questions de décolonisation et à la résolution onusienne relative à l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, à l’instar de « réalisme », « pragmatisme » ou « entente », qui cachent souvent des visées colonialistes propres à des forces dont les intérêts sont étroitement liés à des mentalités révolues visant à confisquer les droits du peuple sahraoui à l’autodétermination, à l’indépendance et à la souveraineté », a noté le communiqué de la direction politique sahraouie. Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, avait informé le SG de l’ONU, Antonio Guterres, à Addis-Abeba, que « la partie sahraouie appelle l’ONU à œuvrer pour permettre à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) d’accomplir pleinement sa mission », ajoutant que la partie sahraouie « n’acceptera plus de tergiversations, ni de dépassements de la part de l’occupant marocain qui sévit en toute impunité ».

L’ONU et l’UA avaient réitéré leur attachement à l’application de la légalité internationale au Sahara occidental dans une déclaration conjointe rendue publique, à l’issue de sa réunion consultative mardi à Addis-Abeba.

M. Bendib

SAHARA OCCIDENTAL-PARLEMENT EUROPéEN

L’intergroupe parlementaire mis en place

Le nouveau représentant du Front Polisario en France, Mohamed Sidati, s’est félicité de la formation de l’Intergroupe parlementaire européen « Paix pour le peuple sahraoui » y voyant comme une grande réussite pour le peuple sahraoui dans son combat pour la liberté et l’indépendance. Le diplomate sahraoui a affirmé lors d’une conférence de presse tenue après l’annonce officielle, à Strasbourg, de la naissance de ce nouveau groupe de soutien au peuple sahraoui que « cette réussite est extrêmement importante pour la cause sahraouie puisque le groupe s’efforcera de donner de la visibilité à la lutte juridique menée par le Front Polisario pour la liberté et l’indépendance du peuple sahraoui ». Pour le représentant du Front Polisario en France, l’intergroupe parlementaire européen a également le noble objectif de défendre les droits du peuple sahraoui et de confronter toutes les méthodes adoptées par le régime marocain dans le but de saper tout soutien à la cause sahraouie.

À cet égard, il a salué le soutien exprimé par les membres du groupe qui dépasse la centaine de députés des différentes formations du Parlement européen, et leur volonté de travailler au niveau de cette institution européenne pour assurer le plein respect des droits du peuple sahraoui et de sa souveraineté exclusive sur ses ressources naturelles. L’intergroupe européen « Paix pour le peuple sahraoui » a été annoncé officiellement jeudi à Strasbourg, un bloc de plus d’une centaine de députés de divers partis politiques de tous les pays de l’Union européenne (UE) dans le but de soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour la liberté et l’indépendance. Le chef de ce groupe interparlementaire européen « Paix pour le peuple sahraoui », député du Parti social-démocrate allemand, Joachim Schuster, a souligné de son côté l’importance de pousser l’Union européenne (UE) à jouer « un rôle positif et pivot » dans la résolution du conflit au Sahara occidental, tel que stipulé dans les résolutions pertinentes des Nations unies et du Conseil de sécurité onusien. Joachim Schuster, élu jeudi à la tête du nouveau groupe de soutien au peuple sahraoui, a également déclaré dans un communiqué que l’Union européenne « est tenue d’assumer ses responsabilités et son engagement à respecter le droit international et européen, d’une part et d’autre part envers le peuple sahraoui et sa lutte juste pour ses droits légitimes, y compris le droit à l’indépendance et à l’autodétermination ». « Nous, en tant que députés au Parlement européen, sommes également tenus d’espérer que les Nations unies nommeront un envoyé personnel du Secrétaire général pour reprendre le processus politique vers une solution juste et équitable au conflit du Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975) qui garantisse au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, en impliquant l’Union africaine (UA) dans cette question .’’

M.B.

Le Courrier d’Algérie, 16 fév 2020

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