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Comme c’est devenu habituel, le Maroc envoie un émissaire à Paris lors de chaque échéance d’avril dans laquelle le dossier du Sahara Occidental est examiné par le Conseil de Sécurité. Depuis 2013, la question de l’élargissement du mandat de la MINURSO au monitoring des droits de l’homme est leur principale crainte.
A chaque rendez-vous crucial avec le Conseil de Sécurité, les autorités marocaines ont besoin de mesurer le degré du soutien de Paris dans leurs visées de maintenir le statu quo.
Le 15 avril 2014, c’est au tour du Secrétaire Général du MAE marocain, Nasser Bourita de se rendre à la Métropole pour quémander le soutien de l’Elysée.
Accompagné de l’ambassadeur du Maroc en France, il a tenu des rencontres avec M. Emmanuel Bonne, Conseiller ANMO du Président de la République ainsi qu’avec Messieurs Pierre Sellal et Nicolas de Rivière, respectivement Secrétaire Général et Directeur des Nations Unies au Quai d’Orsay. L’ambassadeur de France à Rabat a effectué le dèplacement pour participer aux réunions.
Selon le conte-rendu de cette réunion, la partie française a souhaité que le Maroc puisse l’informer des négociations en cours avec les Etats-Unis d’Amérique sur le projet de résolution afin de pouvoir soutenir la position du Maroc.
M. De Rivière a fait savoir que la France compte réduire le nombre de ses militaires au sein de la MINURSO. Cette décision, qui concerne l’ensemble des contingents français à l’étranger ne doit pas être interprété comme un désengagement de la France. Elle a pour objectif de renforcer les contingents de la France dans d’autres pays, notamment en Centrafrique.
En réponse, Bourita a fait savoir “qu’il serait souhaitable que la France puisse s’impliquer davantage dans la section civile et politique de la MINURSO afin de faire remonter des informations crédibles au Secrétariat des Nations Unies”.
Par conséquent, avec l’expulsion de la composante civile et politique de la MINURSO, le Maroc veut rendre cette mission incapable de rapporter sur la situation sur son terrain d’action.
Le Maroc demande à la France de “s’impliquer davantage dans la section civile et politique de la MINURSO afin de faire remonter des informations crédibles au Secrétariat des Nations Unies”
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