C’est à Mao Tse Tung que nous devons la découverte du Qinghao, traitement anti-paludique

Vers 1965, en pleine guerre de libération de son pays, Ho Chi Minh prend contact avec son homologue chinois. Il a un gros problème quelque peu imprévu, ses hommes souffrent en masse de paludisme.
” Ils ne peuvent pas combattre les Américains avec 39 de fièvre” écrit-il. 
Mao répond à Ho Chi Minh qu’il a le même souci avec ses populations des régions du sud de la Chine et qu’il va réagir en conséquence.
Mao met alors en place le projet 523.
Des centaines de scientifiques chinois sont alors mobilisés pour venir à bout du paludisme.
Un premier groupe est chargé d’étudier les milliers de molécules utilisées comme médicaments selon les normes internationales afin d’évaluer si certaines pourraient avoir une activité antipaludique.
Le deuxième groupe est chargé de chercher dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, vieille de plus de 2000 ans si des plantes ont pu être utilisées au cours de l’histoire contre le paludisme.
C’est ainsi que Tu Youyou pharmacienne de son état qui a fait une spécialisation en médecine traditionnelle chinoise tombe sur le Qinghao.
Mao fait alors parvenir des quantité astronomique de Qinghao aux armées du Vietminh.
De son côté Tu Youyou reçoit pour mission du parti communiste chinois d’étudier en profondeur les propriétés de la plante.
En 1972 avec son équipe de travail elle isole du Qinghao l’artémisinine.
Elle teste l’extrait contre le paludisme en laboratoire, et réalise ensuite des essais cliniques sur des milliers de malades.
Dix ans plus tard elle annonce l’activité de l’artémisinine contre le plasmodium responsable des crises de paludisme.
Deux choses.
Pour fabriquer un médicament utilisable à l’internationale, il faut 
-des années et en fait des décennies.
– mobiliser une batterie de scientifiques qui travaillent nécessairement à partir d’observations transmises de chaîne en chaîne sur des décennies des siècles voir des millénaires . 
Ces critères sont incontournables. 
Les antibiotiques que nous utilisons aujourd’hui les rares antiviraux qui existent, actifs contre l’herpès le zona ou le VIH ont tous été élaborés après des décennies de travail scientifique en équipe. 
Si un individu surgi de nulle part annonce qu’il a trouvé un médicament actif contre le Covid19 en 3 semaines de lui-même, sans l’aval des scientifiques de son pays, il faut savoir que cette personne est un escroc. 
Concernant l’artémisinine la professeure Tu Youyou explique son mécanisme. 
L’artémisinine ralentit le développement des plasmodium dans les organes humains et notamment dans le foie sans les éliminer . 
À la différence de la quinine qui elle les tue. C’est la seule substance qui en a la capacité. D’où le fait que la quinine et ses dérivés restent aujourd’hui le produit de référence dans la lutte contre le paludisme. 
En conséquence concernant l’artémisinine, on peut aujourd’hui affirmer qu’elle empêche momentanément la multiplication des plasmodium, mais elle n’arrête pas sa multiplication. 
Donc, contre la crise du paludisme il faut, soit donner une cure d’artémisinine pendant 4 jours. 
Et refaire une seconde cure d’artémisinine 10 jours plus tard si la première cure a été efficace. 
Soit associer l’artémisinine à un autre antipaludique. c’est ce qu’on appelle la CTA la Combinaison Thérapeutique Active. 
L’artémisinine est aujourd’hui l’un des rares médicaments reconnu par la communauté scientifique internationale et qui ne soit pas d’origine occidentale. 
À partir de 1990 les Chinois commencent à investir l’Afrique et apportent avec eux dans leurs bagages l’artémisinine qui depuis est utilisée chez nous contre le paludisme en deuxième intention après la quinine. 
Ce que l’on peut donc dire aujourd’hui sur des bases scientifiques c’est que l’Artémoise Chinoise est utilisable contre la crise de paludisme sous certaines conditions. 
Mais que aucune étude scientifique digne de ce nom n’a à ce jour mis en évidence une activité antiCovid19 de l’artémisinine ou des dérivés de l’Artémoise chinoise. 
On a seulement le droit de poser comme hypothèse de travail que cette plante pourrait posséder une activité antivirale. Mais pas plus. 
Les chinoises ont d’ailleurs mobilisés des équipes de scientifiques dans ce sens au cours de la crise du Covid19. 
Mais les Chinois sont aussi et surtout des gens rigoureux et organisés. 
Leurs scientifiques ont déclaré en interne aux plus hauts dirigeants du parti communiste qu’il leur faudra des années avant de se prononcer sur l’interaction du Qinghao par rapport aux virus de la famille des Coronavirus. 
En attendant l’Afrique peut remercier la professeure Tu Youyou, prix Nobel de médecine 2015 feu les présidents Mao et Ho Chi Minh.
Ahmad Nougbo
Source: Facebook
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