Algérie : Les fondements de la nouvelle gouvernance

L’ère des mandats à vie est révolue pour bannir à jamais le règne de l’autocratie et de la rapine balayé par le Hirak populaire originel, révolutionnaire dans son essence, aux vertus civilisationnelles inscrites dans son mode opératoire pacifique et rivé sur le socle novembrien émancipateur. Cette conviction, défendue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la visioconférence portant sur le thème «Gouvernance, afri-capitalisme et soft power : la nouvelle donne africaine», se fonde sur une expérience démocratique qui privilégie la légitimité populaire et rejette la conquête ou le maintien du pouvoir par la force.

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Dans un monde arabe, livré à la folie destructrice des plus forts sous l’alibi grotesque du «printemps arabe» chaotique, et dans le continent africain renouant avec le putschisme incompatible avec les fondements de la nouvelle Afrique, le modèle algérien consacre la voie pacifique du changement par les urnes de la transparence et du libre populaire. Dans la nouvelle République, les avancées démocratiques, notamment en matière de libertés publiques, sont reconnues même parmi les plus pessimistes.

Au 3e jour d’une campagne calme et sereine, la nouvelle gouvernance est mise en avant par les partis politiques et les responsables d’organisations nationales. Elle institue l’alternance qui interdit le renouvellement plus d’une fois du mandat présidentiel et parlementaire, le renforcement des prérogatives du chef de gouvernement ou du Premier ministre, du Parlement et du rôle de l’opposition.

Tout en affichant un optimisme, le Syndicat national des magistrats, qui se défend d’être «un comité de soutien» ou «un front d’opposition», a salué la consécration effective de l’indépendance de la magistrature garantissant «une véritable sécurité judiciaire».

Les acquis sont incontestables dans la nouvelle Algérie attachée à poser les jalons d’une gouvernance qui tend à assurer une place de choix à la jeunesse et à la société en acteurs du changement initié par le Hirak originel et appelé à s’inscrire durablement à travers une participation active dans les affaires publiques et une implication dans la vie politique.

Plus que jamais, l’Algérie de la citoyenneté interpelle sur l’urgence du devoir citoyen à hauteur du rendez-vous historique du 1er novembre.
Sud-Horizons, 11 oct 2020

Tags : Algérie, Constitution, Référendum, libertés, réformes, 

 

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